Vanhaezebrouck ne peut pas (encore) compter sur ses gamins
L’entraîneur voudrait voir plus de jeunes avec l’ADN du RSCA dans son onze. Mais seul Kayembe et peut-être Dhaouholou peuvent être une solution à très court terme.
- Publié le 30-10-2018 à 06h59
- Mis à jour le 30-10-2018 à 08h35
L’entraîneur voudrait voir plus de jeunes avec l’ADN du RSCA dans son onze. Mais seul Kayembe et peut-être Dhaouholou peuvent être une solution à très court terme.
"Bornauw est le seul de mes défenseurs à avoir osé jouer sous pression. Il a été formé à Anderlecht et ça se voit. Malheureusement, il n’y avait que lui dans ce cas contre Eupen."
Signé Hein Vanhaezebrouck après la défaite au Kehrweg dimanche soir. Même si Bornauw n’a rien réussi avant d’être sorti à la mi-temps, il est donc le seul à avoir osé. Le seul avec l’ADN du RSCA.
Au vu des résultats et des prestations parfois catastrophiques des cadres à Anderlecht, le raccourci est tentant : place aux jeunes formés au club. "Ils ne pourront de toute manière pas faire pire que certains", entend-on chez les supporters.
Oui, mais qui ? À l’exception d’Amuzu, Saelemaekers et Bornauw, Vanhaezebrouck pourrait-il lancer d’autres jeunes de son noyau A dans les prochaines semaines ?
Oui, ils sont prêts mais doivent convaincre
Celui qui semble le mieux armé pour intégrer le onze anderlechtois n’était même pas sur le banc dimanche à Eupen. Edo Kayembe est pourtant le joueur le plus avancé parmi les jeunes. La preuve, c’est que plusieurs clubs de D1A aimeraient obtenir son prêt en janvier. Il n’a pas encore montré grand-chose en équipe première mais en étant à chaque fois aligné sur un côté. Le Congolais est plutôt un milieu axial, type Trebel. Outre sa technique et sa puissance, il a une endurance folle. Un exemple parmi d’autres : pendant les vacances l’été dernier, il n’a pas pu rentrer dans son pays à cause d’un conflit armé dans sa région. Pour passer le temps, il s’est inscrit à deux joggings. Bilan : deux podiums avec une moyenne de 3 minutes 15-20 au kilomètre. Un rythme intenable pour 99 % des footballeurs de Pro League , voire 100 %. Dans un secteur de jeu en difficulté, Kayembe espère rapidement entrer dans la rotation.
Lui aussi est prêt : Mohammed Dauda monte régulièrement au jeu mais il attend une vraie chance en attaque. L’obtiendra-t-il ? Ce n’est pas certain. D’un côté, il y a ses buts inscrits à la pelle chez les U21. Personne ne doute de ses qualités incroyables de finisseur. Mais de l’autre, il y a la participation au jeu. Et là, le Ghanéen est moins impressionnant. Dauda est plus proche d’un Santini que d’un Dimata, joueur et technicien. Sauf qu’il n’a pas le physique de déménageur du Croate. Vanhaezebrouck aime les avants capables de participer au jeu, au moins en pivot. Dauda n’a pas le profil idéal.
Un autre attaquant montre le bout du nez : Olivier Dhauholou, un Ivoirien de 21 ans dont les deux premières années à Anderlecht ont été pourries par les blessures musculaires. Aujourd’hui, il arrive enfin à enchaîner. Ultra-rapide et fin technicien, il plaît à Vanhaezebrouck qui l’a intégré dans le noyau A la semaine dernière. Vu les performances compliquées de Musona et de Gerkens, il pourrait recevoir sa chance. Avec Bakkali et Amuzu, il est l’un des rares Anderlechtois capables de réaliser une action seul.
Pas encore, ils sont toujours en formation
Albert Sambi Lokonga semble avoir disparu de la circulation cette saison. Ses débuts étaient pourtant prometteurs l’an dernier, avec notamment une prestation quatre étoiles lors d’un Clasico à Sclessin. Que se passe-t-il avec le petit frère Mpoku ? Anderlecht veut le laisser grandir calmement, au propre comme au figuré. Il n’a pas encore fini sa croissance et les risques de blessures sont importants durant cette période. Sambi Lokonga était aussi moins performant en début de saison. Après un gros creux, il est occupé à relever la tête après quelques bonnes prestations en U21 et en Youth League. Le Sporting est conscient de son potentiel mais ne veut pas le griller.
C’est un peu le même constat avec Abdul Karim Dante. Le défenseur malien a du potentiel mais sa formation n’est pas encore terminée. Il avait, lui aussi, connu une période plus compliquée chez les U21 mais il est meilleur ces dernières semaines. Comme Sambi Lokonga, son éclosion est plus espérée pour la saison prochaine.
Le cas de Kristal Abazaj et de Luka Adzic est un peu différent. On ne peut pas parler d’ADN mauve avec eux puisqu’ils ont débarqué directement dans le noyau A cet été. Sauf qu’ils n’étaient pas encore prêts pour Anderlecht et doivent repasser par la case U21. Même s’il était un peu moins bien coté au départ, Abazaj est plus avancé qu’Adzic pour l’instant. Mais pas au point d’entrer en ligne de compte pour une place dans l’équipe A.
Non, ils sont trop souvent blessés
Malgré les difficultés des gauchers Milic puis Lawrence dans le trio défensif, Vanhaezebrouck n’a pas encore relancé Hannes Delcroix, pourtant prometteur lors de sa montée au jeu contre Ostende en tout début de saison. Le défenseur était à nouveau blessé. À Anderlecht, on commence à se poser des questions sur ce garçon doué mais si fragile. Il se pourrait qu’il doive passer par une étape intermédiaire où il pourrait enchaîner les matches (si son corps tient) avant de percer dans un club comme le RSCA.
La situation est bien plus alarmante pour Emmanuel Sowah. Il n’a plus joué en équipe première depuis le 23 septembre 2017 et est quasiment toujours blessé depuis. Il ne peut donc même pas jouer avec les U21. En fin de contrat à la fin de cette saison, il n’a plus vraiment d’avenir au Sporting.
Dimata et Cobbaut de retour sur le terrain
Dimata était de retour sur la pelouse ce lundi matin à Neerpede. L’attaquant, touché aux ischios contre le Cercle, s’est entraîné individuellement. Il a bon espoir d’être prêt pour la réception de Lokeren.
Bonne nouvelle aussi pour Cobbaut. Après plus de deux mois d’absence, il a pu faire une courte séance sur terrain ce lundi. Il faudra encore attendre avant de le revoir en compétition.
Ceux qui n’avaient pas joué la veille à Eupen ont eu une séance classique, le jeune Adzic y était convié. Saief et Bornauw, qui n’avaient disputé que 45 minutes au Kehrweg, étaient également là. Les autres sont restés à l’intérieur pour des soins. Bakkali était toujours malade.