Supporters, équipiers, adversaires, arbitres: tous sont sous le charme de Yari Verschaeren
Verschaeren est de loin le joueur le plus populaire du RSCA et peut-être de la D1.
- Publié le 11-05-2019 à 07h25
- Mis à jour le 11-05-2019 à 08h56
Verschaeren est de loin le joueur le plus populaire du RSCA et peut-être de la D1.
Tout footballeur a des admirateurs et des détracteurs, mais cela ne vaut pas pour Yari Verschaeren. Avec ses 17 ans, il est déjà le chouchou de tout le monde, comme l’étaient Kompany ou Tielemans à cet âge. "C’est difficile de croire que je suis les traces de Vincent ou Youri", dit Verschaeren. "Je ne dois pas trop y penser et me focaliser sur mon évolution."
1. Les supporters
De loin, le numéro 51 de Verschaeren est le maillot le mieux vendu dans le Fanshop. Chaque match, même quand Anderlecht est mené, les supporters scandent son nom. S’il y a bien un joueur qui a adouci la douleur des supporters, c’est Verschaeren. Sa popularité est immense. "Je sens l’amour des fans, et cela me rend heureux", précise-t-il. "Ils n’ont pas arrêté de me soutenir. Oui, je sens l’attention des gens quand je me déplace de l’internat à Neerpede. Ce n’est pas désagréable. (Rires). Mais ne vous trompez pas, même si je ne le montre pas, je ressens la pression !"
2. Les équipiers
Le 17 mars, Ostende - Anderlecht. Nathan Verboomen siffle la fin du match. Yannick Bolasie cherche avec impatience le plus petit joueur du terrain pour l’embrasser. Verschaeren vient de donner les deux assists du match. Il est le petit chouchou du vestiaire.
Le 21 avril, Bruges - Anderlecht. Verschaeren vient de perdre le ballon, Bruges est à un poil d’ouvrir le score. Kums se dirige vers lui, lui tape dans la main et lui donne une explication. Verschaeren : "Ils sont vraiment tous sympathiques avec moi. Ils savent que je suis le plus jeune et que je les écoute. Kums, lui, est vraiment devenu un bon ami. À l’entraînement, mais aussi en-dehors du foot."
3. Les adversaires
Il n’était pas présent au Gala du Footballeur pro, parce qu’il devait étudier pour son examen de géographie. Mais Verschaeren a écrasé la concurrence dans la catégorie Jeune Espoir. Il avait 143 points d’avance sur Sander Berge, le numéro 2. "Je ne pensais pas avoir autant d’avance", dit Verschaeren. "Oui, j’étais un peu surpris. Je pensais qu’il y aurait plus de concurrence. À moi de garder les pieds sur terre. Mais il y a des gens au sein du club et hors du club qui y veillent."
Un autre constat qui démontre combien il est respecté par les adversaires : en 1 408 minutes de jeu - il a débuté 16 matchs - il n’a pas encore été la victime d’un véritable attentat.
4. Les arbitres
Dimanche passé, 15 h 08. Verschaeren vient d’inscrire un magnifique but contre le Standard, mais le VAR examine la validité du but. L’arbitre Van Driessche reçoit le feu vert de ses collègues dans le petit bus, et fait un clin d’œil à Verschaeren, qui lui glisse un mot, tout cela avec le sourire.
Les images sont pourtant assez claires : avant de dribbler Ochoa, il avait touché le ballon de la main. "C’est possible, mais je ne sais pas", est sa réaction à chaud. Jacky Mathijssen, consultant à Sports Late Night, sourit en voyant l’interview de Yari : "Comment lui en vouloir, quand il dit cela de façon si innocente et gentille ?"
À sa conférence de presse d’hier, Verschaeren a montré toute son honnêteté. "J’ai revu plusieurs fois les images de mon but. Et oui, j’ai touché le ballon de la main. Donc, le but aurait dû être annulé."
5. Les professeurs
Afin d’être disponible pour l’Euro pour U21, Verschaeren est déjà en train de faire ses examens. "Jusqu’au 6 juin", précise-t-il. "J’ai bien pu me préparer. Je crois que je vais obtenir de bons résultats. La combinaison n’est pas évidente, vu que je dois me donner à fond au foot et à l’école, mais ça va. Je suis bien aidé par plusieurs personnes."
Ces personnes - les professeurs et ses accompagnateurs - à Anderlecht, comme Jan Verlinden, sont unanimes : c’est un plaisir de travailler avec un garçon comme Yari.