Sans idées, les Mauves se sont fait marcher dessus par Genk en mode champion
Les Mauves impuissants face à un Genk en mode champion.
- Publié le 31-03-2019 à 07h53
- Mis à jour le 31-03-2019 à 10h10
Les Mauves impuissants face à un Genk en mode champion.
Nous ne pouvons pas encore écrire qu’Anderlecht ne sera pas champion mais nous le pensons très fort. Une question de mathématiques (neuf points de retard) mais surtout de niveau de jeu face à une équipe de Genk qui a enclenché le mode champion.
Les doutes concernant la fin de saison régulière en demi-teinte de Genk sont levés. Le Racing s’est affirmé comme l’un des principaux candidats au titre après avoir littéralement marché sur Anderlecht.
La question du remplacement d’Alejandro Pozuelo n’était pas d’actualité dans ce premier match des playoffs. Ruslan Malinovskyi a repris la baguette de chef d’orchestre dans un style plus direct, plus vertical mais tout aussi létal.
Il y avait un monde entre cette équipe de Genk aux automatismes bien huilés et celle d’Anderlecht qui, on en avait l’impression, jouait en reculant et sur ses talons.
Sébastien Dewaest avait préfacé la rencontre en parlant d’un "surplus de motivation et de qualité" en playoffs. Il avait visiblement comme consigne de minimiser l’impact que comptaient mettre les Genkois dans la rencontre.
Ils ont ouvert la gueule et serré les crocs à la gorge des Mauves qui ont cédé à la 31e minute. Esseulé et sans personne pour le presser sur un ballon qui traîne, Joakim Maehle a concrétisé la domination genkoise.
Une mainmise qui s’est traduite par une kyrielle d’occasions. Thomas Didillon a remercié son cadre à deux reprises (Trossard à la 12e puis Samatta à la 33e). Le portier bruxellois a également pu compter sur la maladresse de ses adversaires. Heynen puis Malinovskyi à plusieurs reprises auraient facilement pu faire le break. Il est finalement venu d’un coup de génie de Junya Ito (55e) avant que Joseph Paintsil n’alourdisse la note (79e).
Qu’ont-ils rétorqué à cela ? Pas grand-chose. Danny Vukovic a vécu une rencontre plus proche d’une soirée VIP aux premières loges que 90 minutes de dur labeur.
La tentative de Kara (25e) aux 25 mètres puis celles de Yannick Bolasie, d’abord dans un angle ultra-fermé (45e) puis d’une frappe totalement dévissée (87e) illustrent l’impuissance d’Anderlecht.
Les hommes de Fred Rutten étaient à l’image de leur coach le long du terrain : sans réaction. Ils n’ont jamais su poser leur jeu. Longtemps, la possession de balle a été en leur faveur mais ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils devaient faire de ce ballon.
Comme trop souvent ces temps-ci, les plus belles actions sont venues des pieds de Yari Verschaeren (50e et 67e). Une deuxième occasion qui a signé un changement de niveau des Mauves. On l’explique par le recul progressif de Genk et la montée d’Adrien Trebel et Francis Amuzu. Une maigre consolation.