Les Vlap et DJ Kompany ont fait le show
Le premier entraînement de Kompany ouvert aux journalistes puis la conférence de presse de la recrue Vlap ont animé toute la journée de jeudi à Venlo. On vous raconte.
- Publié le 05-07-2019 à 06h40
- Mis à jour le 05-07-2019 à 10h17
Le premier entraînement de Kompany ouvert aux journalistes puis la conférence de presse de la recrue Vlap ont animé toute la journée de jeudi à Venlo. On vous raconte. Le football pro n’est pas un monde où l’on fait beaucoup de sentiment. En période de mercato, c’est encore pire. La première journée anderlechtoise de Michel Vlap restera comme une jolie exception dans cette jungle.
Sa présentation à la presse dans la soirée de jeudi ressemblait à un épisode de La Petite Maison dans la prairie avec un lac et des cygnes à la place de la prairie. Toute sa famille (ils étaient onze !) était venue assister à l’événement. En le voyant avec le numéro 10, la maman Vlap a fondu en larmes dans les bras de l’un de ses autres fils. Tous des géants avec des épaules de Vikings mais on était loin de Games of Thrones.
La candeur du nouveau meneur de jeu d’Anderlecht était touchante pendant sa conférence de presse, très loin des formatages préparés par les spécialistes en communication. Deux exemples :
- "On m’a déjà dit que mon style ressemblait à celui d’Hans Vanaken. Apparemment, c’était un footballeur connu en Belgique. Il joue toujours ? Ah bon, en cinquième division ? À Bruges, oh mince !"
- "Mon premier contact avec Kompany ? Un jour, j’ai été réveillé à… 11 h du matin par un coup de fil, un numéro anglais. Quand la personne au bout du fil a dit : ‘Vincent Kompany à l’appareil’ , je n’en revenais pas !"
Les Vlap ont terminé la journée par un apéro à rallonge (et à la bière) sur la terrasse de l’hôtel Bildeberg, celui des joueurs. Même l’exubérant Marc Coucke était surpris. "Les gens en Frise sont d’habitude assez froids mais cette famille est particulière", rigolait Frank Arnesen.
Pour peu, on oublierait que le Sporting vient de dépenser 6,7 millions cash (+ des bonus qui peuvent faire monter la somme à 8 millions) pour ce gars de 22 ans. Ne pas prendre Michel Vlap au sérieux serait pourtant une erreur. À l’entraînement jeudi après-midi, le tout premier ouvert à la presse cette saison, il a déjà laissé voir une partie de ses qualités : contrôles orientés, passes franches et précises, précision devant le but. Son toucher de balle a clairement quelque chose de spécial.
Parmi les journalistes et quelques supporters au bord du terrain, une personne observait le jeu de Vlap avec encore plus d’attention : Romeo Castelen, un ancien international néerlandais venu rendre visite à Kompany, son ancien équipier à Hambourg. "Anderlecht a fait un super coup avec Vlap. J’adore la manière dont il bouge sur le terrain. Il a coûté cher mais je suis convaincu que le club fera une belle plus-value avec lui un jour."
Dans le petit match sur espace réduit organisé par Vincent Kompany, seul Sidney Sam a réussi à voler la vedette à la nouvelle recrue. L’Allemand en test a confirmé ce qu’il avait montré en amical à Audenarde. Il a empilé les buts et les dribbles. À ce train-là, le contrat ne sera pas loin, même s’il joue dans un secteur déjà bien fourni. "Il m’étonne de plus en plus", nous dira Kums après la séance. "Au début, il était un peu hésitant mais il a trouvé ses marques et il ose. Il laisse vraiment une belle impression."
Kompany a observé ça un peu en retrait, laissant son staff gérer la séance. Il s’était entraîné avec l’équipe le matin mais ses crampons étaient restés au vestiaire l’après-midi. Il n’avait que sa casquette de manager/entraîneur. Enfin, pas exactement. Il avait aussi le rôle de… DJ.
À chaque fin de séance, les joueurs tentent de toucher la latte du milieu du terrain. Celui qui y parvient en premier a le droit de choisir la bande-son pour l’entraînement du lendemain. Des enceintes diffusent de la musique pendant tout l’échauffement.
Jeudi, sur la pelouse jouxtant le stade du VV Venlo, on a entendu PNL ou Damso avec son titre " Macare na ". S’il était un peu surprenant d’entendre certaines paroles du rappeur bruxellois ("Quand j’pelote tes implants, j’me sens comme avant", par exemple), la musique rendait l’atmosphère sympa. Ça donnait aussi du rythme à la marche sportive que Coucke effectuait autour du terrain pendant toute la séance.
Quand la musique s’est arrêtée pour faire place aux exercices collectifs, on n’entendait plus que le grésillement du drone piloté par le staff. On a franchement hésité à rallumer les enceintes. Heureusement, ça n’a pas trop gêné la famille Vlap, déjà là à l’entraînement, pour filmer les exploits du rejeton pendant toute la séance.