L'oeil d'Oli Deschacht: "Anderlecht a perdu trois mois avec Rutten"
La DH/Les Sports a un consultant spécial pour analyser les playoffs d’Anderlecht : Olivier Deschacht. Le défenseur, qui a disputé neuf éditions des PO1 avec le RSCA, est sans aucun doute le mieux placé pour évoquer la situation des Mauves.
- Publié le 23-04-2019 à 06h43
- Mis à jour le 23-04-2019 à 09h56
La DH/Les Sports a un consultant spécial pour analyser les playoffs d’Anderlecht : Olivier Deschacht. Le défenseur, qui a disputé neuf éditions des PO1 avec le RSCA, est sans aucun doute le mieux placé pour évoquer la situation des Mauves.
1. Belhocine, meilleur que Rutten. "Depuis le début, je n’étais pas fan de Rutten. J’ose dire qu’Anderlecht a perdu trois mois avec lui à la tête de l’équipe. Cela a été une bonne décision de la part de Verschueren de le mettre à la porte. Je l’ai dit plusieurs fois dans cette rubrique : il n’était pas fait pour Anderlecht. Les choix de Belhocine étaient plus logiques. J’ai revu des automatismes à la Vanhaezebrouck. Hein et Karim sont de la même école. J’ai revu un pressing, j’ai revu un mélange entre des jeunes et des anciens, j’ai revu des joueurs qui se mouillent le maillot. Tout n’était pas encore parfait, loin de là. Mais restons pour une fois positifs : ils ont fait un pas dans la bonne direction."
2. Saelemaekers a marqué des points. "J’entends partout que Saelemaekers était mauvais. Je ne partage pas cet avis. Il était toujours disponible et s’est montré. Bien sûr, il a raté beaucoup trop de centres. La confiance ne revient pas en un clin d’œil. Mais il faut surtout le laisser dans l’équipe et lui donner confiance. C’est ce que Belhocine va faire. Vous verrez que la dernière passe va finir par aboutir, comme c’était le cas en début de saison. La même chose vaut pour Bolasie. On voit qu’il n’a pas de confiance, mais il a pris l’initiative. C’est de bon augure pour la fin de championnat. Il suffit que la balle tombe bien pour qu’ils créent la surprise à Bruges, le week-end prochain. Dans les playoffs, on peut s’attendre à tout."
3. Trebel, le pitbull de retour. "J’ai revu l’ancien Trebel, qui a joué avec la rage. Trebel a juré, il a crié sur ses coéquipiers : j’aime cela parce que je le faisais toujours moi-même. Une équipe a besoin de joueurs qui prennent les devants. Je ne prétends pas que Trebel a été grandiose, mais il voulait sans doute montrer que l’équipe a retrouvé sa faim après le changement d’entraîneur. Les joueurs étaient plus affûtés et agressifs que sous Rutten. Les trois cartes jaunes en sont la meilleure illustration. Les supporters savent qu’ils ne doivent pas s’attendre à un spectacle à la Barcelone d’ici la fin de la saison, mais ils voulaient voir de la combativité. Adrien a donné le bon exemple. Le résultat : les fans ont encouragé leur équipe, n’ont pas jeté de fumigènes et ne se sont pas retournés contre la direction après le match."
4. Bornauw s’est racheté. "J’ai vu un bon Bornauw. Il s’est racheté après ses moins bonnes prestations contre l’Antwerp et au Standard. Face à Gand, il était très affûté et a pris les choses en main en défense. Sorloth et Yaremchuk ne sont quand même pas n’importe qui. Gand n’a été dangereux que quand Bezus est monté au jeu. Bruges mettra beaucoup plus de pression sur la défense, mais cette première clean sheet en playoffs doit donner de la confiance à l’équipe. Belhocine voudra d’abord garder le zéro à Bruges, et on ne sait jamais ce qui est possible en contre-attaque. Bornauw gardera sa place, même après le retour de Kara."