HVH: "Comme on est Anderlecht, on voit plus les problèmes chez nous"

Hein Vanhaezebrouck est conscient que la situation actuelle de son équipe n’est pas idéale "mais beaucoup d’équipes sont comme nous."

Toutes ne sont pas dans une crise aussi profonde…

"Non, mais à part une équipe (NdlR : Genk) qui est en tête, qui va se qualifier en Europe et qui est encore en Coupe, nous sommes dans la même situation que beaucoup d’équipes. Mais comme on est Anderlecht, on voit plus les problèmes chez nous."

C’est qu’ils sont nombreux…

"Nous sommes le club où il y a eu le plus de changements. Nouvelle direction, nouvelle équipe et nouvelle philosophie avec beaucoup de jeunes. Pas de souci, on va continuer ensemble."

Les transferts ne sont pas tous à la hauteur des espérances. Pensez-vous déjà au mercato de janvier ?

"Je ne parlerai pas trop de janvier (NdlR : il a déjà annoncé vouloir un attaquant et un numéro 10) . On sait qu’on a fait au mieux mais qu’on n’y est pas arrivé au mercato d’été. On doit mieux faire au prochain mais d’ici là, on doit faire avec les gars qui sont là."

Sentez-vous que la pression est difficile à gérer ?

"Elle pèse sur le groupe et je dois le soutenir. Il faut donner du temps aux joueurs pour qu’ils se développent."

Vous avez questionné l’envie de vos joueurs…

"Certains joueurs seulement. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Quoi qu’il en soit, je ne veux pas en voir manquer d’envie. J’essaie de motiver les joueurs qui en ont besoin. Certains ont des soucis avec la grinta, etc. À nous de faire les choix. Certains doutent, d’autres débordent de confiance. Ceux qui doutent, je dois les faire progresser. Qu’ils osent jouer les ballons comme ils devraient le faire."

Vous avez déclaré ne plus protéger vos joueurs…

(il coupe) "Je les protègerai toujours mais sur le terrain, je serai exigeant. S’ils ne font pas ce qu’on attend d’eux, je serai moins patient et ils seront remplacés."

Comment ont-ils réagi à ce discours ?

"On a parlé de cela vendredi matin. Tout le monde est conscient de ce qui se passe. Ce sont des jeunes. Ils doivent apprendre. Beaucoup n’ont jamais vécu ça. C’est une nouvelle situation. Et quand tu n’es pas un Trebel qui a l’expérience et le culot pour se foutre de tout ce qui se passe, de la pression, de ce qu’on dit, c’est plus difficile. C’est le genre de joueur dont on a besoin. Tu ne peux pas attendre des jeunes qu’ils soient à ce niveau mental. Un gars comme Bornauw va devenir un leader mais il faut lui donner du temps."

"Beveren a pris un point à Bruges"

Hein Vanhaezebrouck n’a pas pour habitude de sous-estimer ses adversaires. Même s’il s’agit de Waasland-Beveren qui n’a gagné qu’une seule fois cette saison. "Une seule victoire en 13 matches, oui, mais seulement quatre défaites", précise Hein Vanhaezebrouck. "Cette équipe a concédé huit fois le nul et elle a pris un point face à Bruges. Elle gagne peu mais il n’est pas facile de la battre."

Il voit de grosses qualités dans cette équipe. "Il y a de la vitesse et des joueurs capables de faire une action devant. Beveren sait faire mal à chaque équipe. Avec un peu plus de réussite, elle serait cinq places plus haut. Cette équipe doit être prise au sérieux. Surtout à domicile."

"Makarenko peut faire mieux"

Il y a de fortes chances de voir Adrien Trebel dans la liste des blessés pour ce match et pour un long moment si son opération se confirme bel et bien. Jeudi, Hein Vanhaezebrouck annonçait qu’une opération était nécessaire. Vendredi, il a dit qu’il fallait évaluer les options. Le Français pourrait être aligné si son corps l’a laissé tranquille dimanche au réveil.

Pour le remplacer, le coach compte en partie sur Albert Sambi-Lokonga mais surtout sur Yevhenii Makarenko. "J’en attends plus de sa part. À Genk, il était le meilleur médian sur le terrain contre Pozuelo, Malinovskyi et Berge. Ça veut dire beaucoup. Il peut faire mieux que ce qu’il a montré jeudi. Il doit reprendre le rythme."