Dimata en playoffs 1? Cela sent le roussi…
Landry ne s’est toujours pas entraîné en groupe suite à sa blessure mystérieuse au genou. Il loupera au moins le début des playoffs. Son absence pourrait faire fort mal au RSCA.
- Publié le 27-03-2019 à 06h51
- Mis à jour le 27-03-2019 à 08h09
Landry ne s’est toujours pas entraîné en groupe suite à sa blessure mystérieuse au genou. Il loupera au moins le début des playoffs. Son absence pourrait faire fort mal au RSCA. Quatre jours avant le début des playoffs, il n’y a toujours pas de trace de Landry Dimata aux entraînements collectifs d’Anderlecht. Il ne sera donc pas prêt pour Genk - Anderlecht et il ne faut pas compter sur lui pour Anderlecht - Bruges.
On se demande d’ailleurs quand le Sporting pourra à nouveau faire appel à lui. Est-ce que ce sera encore pendant ces playoffs ? Ce n’est pas certain. Et s’il rejoue, est-ce qu’il sera à 100 % - un must dans un mini-championnat si exigeant ? Au Standard (7 minutes) et contre Zulte Waregem (64 minutes), ses deux seuls matchs de 2019, il n’était même pas à 50 % de ses moyens.
Au sein de la maison mauve, personne n’ose miser une fortune sur le retour en force de Nany, son surnom à Neerpede. Quelqu’un qui souffre du genou depuis six mois mais qui ne se fait pas opérer soulève des questions. Dimata semble le plus optimiste de tous. À des proches, il dit qu’il va bien. Et il veut absolument participer à l’Euro U21 en juin.
La blessure au cartilage du genou de Dimata doit être le dossier médical le plus secret de l’histoire du Sporting. Jamais, dans le passé, le club n’a été si prudent dans sa communication. Pourtant, il y a eu d’autres blessures compliquées. On se souvient de Weber et d’Emmers, mais surtout de Wasilewski et plus récemment de Kara.
Anderlecht se cache derrière les nouvelles règles concernant la loi sur la vie privée pour garder le silence. Surtout, Dimata n’aime pas que son bulletin médical se retrouve dans les journaux.
L’absence de Dimata est une énorme perte pour Anderlecht. Sans lui, le Sporting aura du mal à réaliser des miracles pendant les playoffs ; Fred Rutten en est conscient. Dimata aurait été un élément clé pour lui. Si Rutten pouvait remplir trois noms sur sa feuille de match, on ose parier que Dimata en ferait partie, tout comme Didillon et Verschaeren.
En effet, Dimata a un profil que personne d’autre n’a à Anderlecht. Son principal atout est son sens dut but. En n’ayant joué que 1493 minutes (55 % du temps de jeu), il a inscrit 13 buts, soit un but toutes les 114 minutes. Mais en plus de cela, il est beaucoup plus rapide et mobile que Santini.
Roberto Martinez se trompe rarement dans son analyse de joueurs et il suit le championnat belge de très près. Il a cité Dimata comme un des futurs renforts pour l’équipe nationale, avec Verschaeren et Vanheusden. Lukaku, lui, voit son ami comme son successeur en équipe nationale.
Le poids de l’attaque reposera donc sur les épaules de Santini, qui a comme seul argument ses 14 buts (avec 75 % du temps de jeu total). Pour le reste, Rutten n’a pas d’autre solution. Bolasie est le seul à déjà avoir joué en pointe, mais il est surtout dangereux quand il a de l’espace pour faire son action.
"Time to come back" indiquait Dimata le 14 février sur son compte Instagram sous une photo prise à l’aéroport de Barcelone, après une visite au docteur Cugat, qui lui a conseillé de suivre une rééducation sans opération. Le message de Dimata avait sans doute deux significations : celui au sens propre et celui au sens figuré.
Mais son come-back n’est donc pas pour demain. Et son absence embarrasse tout le monde à Anderlecht. À commencer par Marc Coucke. En novembre, Coucke a levé l’option d’achat pour son joueur préféré en versant 5 millions à Wolfsbourg. Mais un homme d’affaires veut que ses dépenses aient un rendement, même quand il s’agit de chouchous. Si Dimata ne joue pas pendant les playoffs et qu’Anderlecht loupe sa fin de saison, le cas Dimata va faire des vagues.