"Avec Kompany, on ne se moquera plus d'Anderlecht"
Les anciens mauves qui avaient loupé l’Europe, dont Paul Van Himst, sont enthousiastes.
- Publié le 25-05-2019 à 06h43
- Mis à jour le 25-05-2019 à 07h10
Les anciens mauves qui avaient loupé l’Europe, dont Paul Van Himst, sont enthousiastes.
La désignation de Vincent Kompany comme joueur-manager du Sporting d’Anderlecht a atténué la douleur provoquée par la non-qualification pour la Coupe d’Europe, la première depuis la saison 1962-1963. Les joueurs encore vivants de cette équipe nous ont raconté comment ils ont loupé leur ticket européen. Mais ils ont aussi donné leur avis sur le retour du Prince Kompany.
“Ce ne sera pas simple”, dit Paul Van Himst (75 ans). “À Manchester City, Guardiola donne des exercices où les joueurs donnent 60 passes consécutives. Certains joueurs à Anderlecht ne savent pas en faire quatre de suite. Mais l’expérience et le leadership de Vincent vont faire du bien. Avec lui, il faudra courir. Cette saison, le seul qui tirait le groupe vers le haut était… le jeune Verschaeren.”
“Avec Vincent, la Belgique va enfin arrêter de se moquer d’Anderlecht”, estime Georges Heylens (77 ans). “Il suffit de voir sa photo dans les journaux pour être impressionné par le personnage. Il va réussir, j’en suis convaincu. Et j’espère qu’il fera appel à nous, les anciens, pour avoir des conseils.”
“Tout le monde ne parle que de Kompany, ces derniers jours”, se plaint Jef Jurion (82 ans). “Comme s’il était le premier joueur-entraîneur en Belgique. Vous allez même chercher des exemples à l’étranger pour montrer que cela peut fonctionner. Alors que moi, j’ai fait la même chose à Lokeren, en 1971. J’ai remporté deux titres de suite, et on est montés de la D3 à la D1.”
“Moi, j’ai été joueur-entraîneur pendant neuf saisons !”, indique Richard Orlans (88 ans). “En D3 à Zwevegem et puis à Roulers. Je commençais chaque saison en disant que moi aussi, je donnerais de temps en temps une mauvaise passe. L’avantage de Vincent, c’est qu’il a de l’autorité. Moi, par exemple, je ne me changeais pas dans le vestiaire des joueurs : j’allais dans le vestiaire pour le coach pour montrer qu’il y avait une hiérarchie.”