La génération actuelle des Diables a presque terminé sa chasse aux records: il en reste 5 !

On peut cataloguer 18 grands records, collectifs et individuels, autour de l’équipe nationale. Les Diables d’aujourd’hui les font tous tomber un à un dans un rythme digne d’Usain Bolt quand il illuminait le Mémorial Van Damme.

Depuis le mois de juin 2014, ils ont déjà battu (ou égalé) 13 des 18 records. Plus que 5 pour avoir la collection complète et affirmer officiellement que la génération des années 2010 était la plus belle de l’histoire centenaire de notre football. Mais certains records ne seront pas simples à aller chercher.

Les records déjà battus

Le tout premier Diable à avoir battu un record prestigieux de notre équipe nationale n’est pas le premier auquel on penserait : Divock Origi. En juin 2014, il est devenu le plus jeune Diable à jouer dans un grand tournoi. Il avait 19 ans et 66 jours face à la Russie pendant la Coupe du monde au Brésil. Le record de Stéphane Demol (20 ans et 96 jours contre l’URSS en 1986) tombait.

Il a fallu attendre deux ans pour qu’un autre attaquant batte un record : Christian Benteke a inscrit le but le plus rapide de l’histoire des Diables après… 8 secondes de jeu à Faro contre Gibraltar en octobre 2016. C’est même devenu un record d’Europe dans un match international et officiel, selon l’UEFA.

Thomas Meunier a, lui, marqué le but le plus rapide en tournoi de notre équipe nationale. Il n’avait fallu attendre que 3 minutes et 36 secondes pour qu’il inscrive le premier but belge contre l’Angleterre dans la finale de consolation du Mondial en juillet 2018. Le vieux record du Liégeois Pol Anoul (buteur après 5 minutes contre… l’Angleterre à la Coupe du monde 1954) était enfin battu.

Ce but de Meunier face aux Anglais, suivi de celui d’Eden Hazard en fin de match, a aussi permis aux Diables d’obtenir le meilleur classement en Coupe du monde avec une troisième place. Les héros de Mexico avaient fini quatrièmes en 1986.

Ces deux derniers buts belges à la Coupe du monde 2018 avaient aussi permis de fixer le total à 16, soit le plus grand nombre de buts marqués dans un grand tournoi par notre équipe nationale. Là aussi, les Diables de 1986 (12 buts) étaient effacés des tablettes.

La génération dorée a aussi fait exploser les compteurs en qualification. En octobre 2017, les Diables bouclaient leur campagne vers le Mondial 2018 par un succès 4-0 contre Chypre à Bruxelles. Coup double : ils obtenaient les records du nombre de points pris en qualification (28) et du nombre de buts inscrits en qualification (43).

Ce même jour face à Chypre, Jan Vertonghen faisait tomber l’un des records les plus prestigieux : en jouant pour la 97e fois avec les Diables, il obtenait le plus grand nombre de caps. Jan Ceulemans, avec ses 96 caps, était là pour le féliciter.

Le mois suivant, Romelu Lukaku s’emparait d’un autre vieux record : le nombre de buts en équipe nationale. En plantant sa 31e rose contre le Japon en novembre 2017, il dépassait Paul Van Himst et Bernard Voorhof, arrêtés à 30 buts. Depuis Axel Witsel et Eden Hazard ont également doublé le Caje.

Pendant la Coupe du monde 2018, Lukaku est aussi devenu le meilleur buteur en grand tournoi (Euro + Mondial) avec 7 goals. Un de plus que Ceulemans, encore lui.

Enfin, les Diables actuels ont aussi le record du plus grand nombre de matchs consécutifs sans défaite. Entre septembre 2016 et juillet 2018 (la défaite contre la France en demi-finale), les hommes de Roberto Martinez sont restés invaincus pendant 24 rencontres. Avant eux, le record était fixé à… 11 (à deux reprises, sous Guy Thys et Walter Meeuws puis sous Georges Leekens).

Les records égalés

Même s’ils sont affamés de records et de statistiques, il arrive encore que les Diables actuels soient partageurs. Deux records n’ont été qu’égalés par la génération dorée, laissant les anciens également au palmarès. Peut-être juste provisoirement.

En battant le Brésil dans un quart de finale légendaire, les Diables de Roberto Martinez ont aligné le plus grand nombre de victoires de suite : 7. Une série déjà réalisée par Guy Thys et par… Marc Wilmots avec cette même génération en mai et juin 2014.

Autre record égalé : la plus large victoire. En août 2017, les Diables en passaient 9 à Gibraltar (9-0). Il y avait déjà eu un écart favorable de 9 buts, lors du succès 10-1 contre Saint-Marin en 2001. On retrouvera d’ailleurs rapidement la petite république enclavée en Italie dans ces qualifications pour l’Euro. Pour le record absolu ?

Les records à battre

Il en reste 5 à aller chercher pour avoir la collection complète mais ça ne sera pas facile, surtout pour les records de précocité. Ls Diables actuels devront miser sur la percée d’un gamin.

En 1911, Fernand Nisot était devenu le plus jeune Diable de l’histoire en jouant à 16 ans et 19 jours. Un peu moins d’un an plus tard, il devenait le plus jeune buteur en marquant contre la France à 16 ans et 333 jours.

Les 3 autres records peuvent par contre être de vraies cibles pour la génération actuelle.

Eden Hazard a déjà eu le brassard à 40 reprises en équipe nationale. Celui qui a été le plus grand nombre de fois capitaine, c’est Jan Ceulemans (51). Perdra-t-il aussi son ultime dernier record ? Le risque est élevé.

Pour le record du plus grand nombre de buts inscrits sur un match, il faudra faire très fort puisque Robert De Veen (contre la France en 1911), Albert De Cleyn (contre le Luxembourg en 1946) et Josip Weber (contre la Zambie en 1994) ont réussi à marquer 5 fois sur la même rencontre. Parmi la génération d’aujourd’hui, Benteke, Lukaku (2x) et Meunier ont déjà réussi un triplé.

Enfin, le dernier record est celui que toute la Belgique attend : le meilleur classement dans un championnat d’Europe. En 1980, les Diables avaient obtenu la deuxième place. Pour faire mieux, il faudra donc gagner l’Euro 2020. Ce serait sympa comme statut avant d’inaugurer la Golden Generation Arena, non ?