Avant l’Ecosse, les Diables sont plus relax que jamais
Une étude de l’université de Louvain le prouve : la majorité des Diables résistent très bien au stress, Kompany en tête. Une bonne nouvelle avant de recevoir l’Écosse ce mardi.
- Publié le 11-06-2019 à 07h52
- Mis à jour le 11-06-2019 à 12h13
Une étude de l’université de Louvain le prouve : la majorité des Diables résistent très bien au stress, Kompany en tête. Une bonne nouvelle avant de recevoir l’Écosse ce mardi. Invaincus en qualifications pour un grand tournoi depuis pile quatre ans, les Diables donnent l’impression d’aborder la venue de l’Écosse ce mardi sans aucun stress. La route vers l’Euro 2020 paraît déjà toute tracée après trois victoires en trois matchs.
Cet état d’esprit relax est-il la conséquence des bons résultats ? Non, il en serait plutôt sa cause. Plus la pression est grande et plus les Diables sont forts. C’est ce qu’une récente étude de l’université de Louvain (KUL) tire comme conclusion. Il est donc logique d’être encore meilleur dans des rencontres à enjeu plutôt que dans des matchs amicaux. Avec le data fourni par la société SciSports, les chercheurs de la KUL ont voulu savoir si les Diables étaient sensibles au stress par une méthode assez simple : mesurer l’impact de la pression sur les prestations des joueurs en club via des scores dans trois catégories, la contribution (les buts), les décisions (les choix dans une action) et l’exécution (la réussite technique d’une action).
Concrètement, les chercheurs ont mesuré la performance des Diables (uniquement les joueurs de champ) dans différents matchs, avec différents enjeux. Les performances étaient-elles meilleures, égales ou moins bonnes quand l’enjeu était élevé ?
Les résultats sont intéressants : la majorité des Diables deviennent meilleurs quand la pression d’un match augmente. C’est Vincent Kompany qui obtient le plus beau bulletin. Que ce soit dans la contribution, les décisions et l’exécution, le futur manager du RSCA est plus fort en situation de stress.
Youri Tielemans, Thomas Meunier, Jan Vertonghen, Eden Hazard, Nacer Chadli, Kevin De Bruyne et Divock Origi obtiennent aussi de très bons résultats. Ils sont tous plus forts dans leur domaine quand la pression augmente.
Pour Origi, l’étude montre, par exemple, que sa réussite technique augmente en situation de stress. Ses buts en demi-finale puis en finale de la Ligue des champions en étaient les plus belles illustrations.
Thorgan Hazard, Adnan Januzaj et Christian Benteke sont, eux, plus en difficulté quand la pression est grande mais la balance est largement positive pour les Diables quand on regarde l’étude complète. Précisons quand même que certains Diables n’ont pas eu de résultat car il n’y avait pas assez de data, notamment pour les "Chinois" Carrasco et Witsel.
La réception des Écossais, 44e au classement Fifa, sera-t-elle suffisante pour augmenter la pression chez les Diables et donc les aider à être encore plus forts sur le terrain ? Ce n’est pas certain. À moins qu’un nouveau paramètre ne vienne subitement ajouter du stress : les vacances.
Ce mardi peu avant 23 h, les Diables seront enfin en vacances après une nouvelle très longue saison. Personne ne voudra se blesser pour cet ultime rendez-vous. Les béquilles, ce n’est pas pratique dans le sable blanc d’une plage paradisiaque. "Je n’y avais pas pensé, mais voilà que vous me mettez ça en tête", plaisante Jan Vertonghen. "Ce match contre l’Écosse, on va l’aborder comme n’importe quel autre. On mettra le même engagement que pour une rencontre au début ou au milieu de la saison."
Roberto Martinez semblait d’ailleurs rassuré : "Au moment de prendre cette équipe en main, j’aurais pu me poser la question pour le dernier match avant les vacances. Mais je n’ai plus peur à présent. Je sais qu’aucun Diable ne prend sa place pour acquise. Et personne ne va donc lever le pied."
La pression ne sera donc peut-être pas écossaise mais… interne ce mardi soir. Tant mieux !