Van Avermaet: une première pleine de promesses
Le Belge a enlevé la troisième étape au bout d’un long sprint en côte
- Publié le 08-02-2019 à 18h56
- Mis à jour le 09-02-2019 à 10h59
Le Belge a enlevé la troisième étape au bout d’un long sprint en côte
Dans le final tortueux de la 3e étape du Tour de Valence, Greg Van Avermaet n’a pas trouvé le temps de lever les deux bras au ciel au moment de franchir la ligne en vainqueur vendredi à Chera. La première victoire du champion olympique de Rio sous le maillot orange de l’équipe CCC, bâtie sur les cendres de BMC, a pourtant fait passer tous les signaux au vert à un peu moins d’un mois de l’ouverture de la saison des classiques.
1. Il n’avait gagné qu’une seule fois aussi tôt dans la saison.
Si Greg Van Avermaet a pris l’habitude de lever les bras dès ses premières semaines de compétition ces dernières années (3e étape du Tour d’Oman le 15 février en 2018, Nieuwblad le 25 février en 2017), le coureur de chez CCC n’avait levé les bras qu’une seule fois aussi tôt dans la saison : c’était en… 2007, pour ses débuts pros, sur la 5e étape du Tour du Qatar (1er février). “On s’entraîne dur pendant l’hiver pour tenter d’être compétitif sur les premières courses, commentait le Waeslandien à sa descente du podium. Constater que ce travail paie constitue toujours un sentiment agréable. Je sentais que ma forme était bonne, mais j’ai désormais matérialisé ce sentiment.”
2. Une victoire au sprint devant Trentin et Valverde.
Pour s’imposer dans le final de Chera, Greg Van Avermaet a lancé son sprint de loin (environ 300 mètres) et a su résister au retour du champion d’Europe Matteo Trentin (2e) et d’Alejandro Valverde (4e), deux redoutables finisseurs. “J’avais d’excellentes sensations et j’ai donc déclenché mon effort en première ligne en espérant que personne ne pourrait me remonter. Et c’est ce qui s’est passé… (rires) J’avais tout de même un œil sur Valverde, qui est l’un des meilleurs coureurs du monde sur une arrivée de ce type ainsi que sur certains sprinters capables d’avaler des bosses semblables au dernier kilomètre de cette étape.”
3. Un profil d’étape exigeant.
Si le profil du dernier kilomètre convenait particulièrement bien au double vainqueur du Circuit Het Nieuwsbld, c’est tout le parcours de cette 3e étape de 191 kilomètres qui était musclé. Avant le départ, Van Avermaet l’avait d’ailleurs comparé au tracé d’une classique ardennaise. “Et mon pressentiment était le bon car c’était vraiment difficile, souriait le Flandrien après son succès. Tout le monde a flirté avec ses limites dans le final et je conclus toujours plus facilement dans pareil contexte.”
4. Une excellente maîtrise de l’équipe CCC.
Encore présente avec cinq éléments dans la finale, l’équipe CCC a fait taire ceux qui avaient qualifié cette formation d’équipe… C. “Mes équipiers ont parfaitement contrôlé les attaques dans la finale et nous avons parfaitement manœuvré collectivement, jugeait Van Avermaet. Il y a pas mal de nouveaux coureurs dans notre formation et nous nous découvrons, mais les automatismes se mettent plutôt bien en place. Van Keirsbulck m’a parfaitement replacé au pied de la dernière difficulté, ce qui était très important. De Marchi, Winiowski et Antunes ont eux aussi abattu un gros boulot.”
5. Il s’est déjà délesté d’une dose de pression. La refonte de l’équipe BMC en CCC cet hiver a installé Greg Van Avermaet dans une position de leader absolu, appelé à briller tout au long de l’année et à engranger l’essentiel des succès d’une formation qui a affirmé viser un total de vingt succès cette saison. En levant les bras aussi tôt, l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix a déjà légitimé son statut en interne mais s’est aussi délesté d’une dose de pression avant son tout premier objectif de la saison : le Circuit Het Nieuwsblad (2 mars).