Van Avermaet avant le chrono par équipes aux Mondiaux: "Un moment particulièrement émouvant"
Greg Van Avermaet dispute son premier mondial de chrono par équipes, exercice où il est invaincu avec BMC depuis 4 ans.
- Publié le 23-09-2018 à 08h27
- Mis à jour le 23-09-2018 à 10h56
Greg Van Avermaet dispute son premier mondial de chrono par équipes, exercice où il est invaincu avec BMC depuis 4 ans. Les contre-la-montre par équipes de marque lancent ce dimanche les championnats du monde de sur route dans le Tyrol autrichien.
Sur 62,8 kilomètres, entre Ötzal et Innsbruck, la lutte s’annonce intense pour la dernière édition d’une épreuve qui va malheureusement disparaître. Chez les messieurs, le tracé recense une quarantaine de kilomètres de plat avant une ascension, la côte de Axams (4,6 km à 5,7 %, max 13 %), avant une dernière quinzaine de kilomètres à nouveau rapides. C’est donc dans cette ascension, qui peut tout dérégler et condamnera les moins forts, que se jouera certainement beaucoup de la course.
Greg Van Avermaet est en Autriche depuis mercredi où il a préparé ce 7e et dernier Mondial du genre avec ses partenaires de BMC. Pour le Flandrien, c’est pourtant une première.
"Parce que les autres années, j’étais je voulais toujours me focaliser sur la course sur route, quand l’équipe me demandait de courir le chrono, je répondais non", dit-il. "Cette fois, c’est différent, le parcours du Mondial de dimanche prochain est vraiment dur, je ne serai pas un des principaux prétendants. "
Mais il y autre chose. Ce dernier rendez-vous arc-en-ciel par équipes est aussi très particulier pour BMC qui va disparaître à la fin de la saison et a toujours fait de la discipline un de ses exercices favoris. Par ailleurs, en avril dernier, Andy Rihs, le créateur de l’équipe, fondateur et propriétaire des cycles, est décédé d’une leucémie.
"Gagner pour lui serait formidable, ce sera un moment particulièrement émouvant, pour Andy et parce que l’équipe va arrêter", poursuit le champion olympique qui aura évolué au sein de la formation américaine durant neuf saisons. "Nous sommes tous particulièrement motivés."
Les BMC qui visent un troisième titre, après ceux de 2014 et 2015 et les trois médailles d’argent (2012, 2016 et 2017) se sont entraînés jeudi et encore samedi marin sur le parcours. Cette fois sans circulation.
"C’était une bonne reconnaissance", disait Van Avermaet. "On est prêt. La côte aura en effet un impact important. Il conviendra de rester groupés et solidaires. Je l’avoue, je suis nerveux. C’est une première pour moi et je veux bien faire."
Ces quatre dernières années, chaque fois qu’elle a eu Greg Van Avermaet dans ses rangs, l’équipe BMC a remporté les neuf derniers chronos par équipes auxquels elle a pris part.
"Pourtant, ce n’est pas ma tasse de thé et je suis le moins fort du groupe", rigole le Belge. "Rohan Dennis est dans la forme de sa vie, il a de grandes chances de gagner le Mondial individuel et les autres sont des spécialistes. Mais ce qui compte, c’est le collectif, pas l’addition de grands noms sur le papier."
Il faut dire que les partenaires du coureur de Grembergen sont tous de formidables rouleurs comme Dennis, donc, mais aussi Stefan Küng, Tejay van Garderen, Damiano Caruso et Patrick Bevin. L’équipe peut même se permettre de laisser sur la touche Miles Scotson, médaillé d’argent l’an dernier et le seul absent du sextet, où le champion des états-unis Joe Rosskopf, deuxième du dernier chrono de la Vuelta.
"C’est dommage que cette course va disparaître", dit encore Van Avermaet. "Évidemment, on veut gagner, mais on aura de sérieux adversaires, comme Quick-Step, Sunweb, Sky et Mitchelton."