Tour de Lombardie: la revanche de Thibaut Pinot
Échappé l’année dernière avec Nibali dans le final de l’épreuve, le Français a cette fois devancé le Requin de Messine.
- Publié le 13-10-2018 à 20h33
- Mis à jour le 14-10-2018 à 08h40
Échappé l’année dernière avec Nibali dans le final de l’épreuve, le Français a cette fois devancé le Requin de Messine. On prend les mêmes et on recommence ! Le final du Tour de Lombardie avait, samedi après midi, un petit air de déjà vu. Comme il y a douze mois, Thibaut Pinot et Vincenzo Nibali se sont disputé la victoire sur le dernier monument de la saison en amoureux d’un rendez-vous où la tête est au moins aussi importante que les jambes. Si, en 2017, le Requin de Messine avait distancé le Français sur les pentes du Civiglio avant que celui-ci ne plie un peu plus encore (5e), on a, cette année, inversé les rôles… au même endroit.
"J’avais dit lors du briefing tactique de vendredi soir que ma ligne d’arrivée à moi se situerait au sommet de cette avant-dernière difficulté (NdlR : à 14km de l’arrivée)", souriait le coureur de chez Groupama-FDJ. "J’ai donc tout tenté pour sortir Nibali de ma roue. Lors de mes premières accélérations, il a su combler le petit écart que j’avais creusé mais plutôt que de prendre mon sillage, il s’est porté à ma hauteur. Un comportement un peu bizarre, comme s’il voulait montrer ostensiblement qu’il était encore là. J’y ai lu une part de bluff et ai donc décidé de tout donner un peu avant le sommet du Civiglio. Mon instinct ne m’avait heureusement pas trompé..." (rires)
Sorti en compagnie du double vainqueur de l’épreuve dans les terribles pentes du Mur de Sormano (2km à 16 % et un passage à 27%!) Pinot n’a jamais craint de s’être découvert trop tôt. "Je me savais dans une excellente condition et mes jambes me démangeaient déjà depuis un petit moment (sourire). Lorsque Nibali est passé à l’attaque, j’ai donc dit bingo ! Il n’y avait aucune raison d’hésiter même si c’est vrai qu’on est alors encore loin du but (48km). Nous avons pu compter un peu plus loin sur le soutien de Bernal et Roglic, deux excellents coureurs avec qui la collaboration s’est de suite installée. Je voulais tellement cette victoire… La Lombardie constitue à mes yeux la plus belle classique de la saison. M’y imposer en solitaire constitue donc forcément le plus beau jour de ma carrière !"