Tour de Belgique: et maintenant, Evenepoel a la victoire finale dans le viseur !

"Cette étape flandrienne était en effet, sur le papier, la plus compliquée pour moi, mais je peux dire que je l’ai bien gérée" , glisse-t-il dans un sourire. "Ce n’est a priori pas mon terrain de prédilection, mais j’ai su franchir toutes les difficultés. Et dans le final, la course avait été assez dure pour que je fasse la différence. Cela me donne aussi des idées pour les courses flamandes. Car je vois que je peux y être bon ! J’étais dans les cinq premiers au sommet du Mur de Grammont. C’est d’ailleurs dans cette montée que j’ai senti que j’étais dans un grand jour. Que je pouvais ambitionner la victoire."

Un premier succès d’une longue série, sans doute. Car avec sa prestation de ce jeudi, avec un Campenaerts, à bloc dans sa roue, qui ne parvenait pas à lui prendre un relais, il pourrait aussi remporter le chrono ! Sans oublier l’étape des Ardennes, samedi. Et, bien évidemment, le classement final. Pour lequel il est très bien parti. Car avec le kilomètre en or et les bonifications à l’arrivée, il a empoché 19 secondes, qui s’ajoutent à son avance de 42 secondes sur la ligne sur le premier peloton de poursuivants. Il a donc désormais une minute d’avance sur son rival Tim Wellens. "C’est une bonne opération, mais ce n’est pas terminé ", prévient-il. "Il faudra que je ne perde pas trop de temps ce vendredi sur le contre-la-montre. Tout en sachant que cette discipline est… l’un de mes points forts. Mais je serai quand même face au champion d’Europe du chrono, Victor Campenaerts. Je suis moi aussi champion d’Europe du chrono, mais chez les juniors c’est une énorme différence."

Pour ce chrono de Grimbergen, non loin de son fief de Scheepdaal, Remco Evenepoel regrette que la distance soit… courte. "Neuf kilomètres, ce n’est pas beaucoup, j’aurais préféré qu’il y ait deux circuits au lieu d’un, mais je ferai avec" , affirme-t-il. "J’aurai l’avantage de partir en dernier. Comme c’est court, je pense que j’aurai encore le maillot de leader vendredi soir. Avant l’étape des Ardennes, que j’attends avec impatience."

Son envie est débordante, tout comme son enthousiasme. Même s’il prend toujours le soin de rester prudent dans ses déclarations. "Ce sont mes débuts chez les pros, rien n’est obligatoire, je n’ai pas de pression. Mais si tu peux gagner, tu le fais !" Et gagner, il veut encore le faire !