Poulidor sur son rival Merckx: "Eddy fuit la popularité, moi je la recherche"

Trois fois sur le podium du Tour durant l’ère Merckx, le Français aura dû composer avec la rivalité du Bruxellois après avoir cohabité avec Anquetil.

Interview > Quentin Finné
©PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN ; Valentigney le 05/05/19 - Europacup derrière derny à Valentigney - Raymond Poulidor - photo Lionel VADAM *** Local Caption ***
PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN ; Valentigney le 05/05/19 - Europacup derrière derny à Valentigney - Raymond Poulidor - photo Lionel VADAM *** Local Caption *** ©BELGAIMAGE

"Je suis plutôt en bonne forme, prêt à attaquer mon 57e Tour de France !" nous lançait Raymond Poulidor du haut de ses 83 ans, lorsque nous l'avions rencontré en juin dernier pour évoquer le Tour 2019 qui était dédié à son rival Eddy Merckx. Avec son son humour intact et une forme de subtile d'autodérision, il nous avait accordé ce qui restera sa dernière interview à la DH.

Évoquant notamment sa popularité et son plaisir retrouvé, chaque été, à répondre aux sollicitations des spectateurs du Tour, mais aussi la carrière du Cannibale, qui allait être mis à l'honneur lors du Grand Départ à Bruxelles.

"La domination d’Eddy sur la Grande Boucle n’a pas été bien accueillie par le public français, jugeait celui que beaucoup appellent encore Poupou. Celle d’Anquetil, en son temps, était encore bien plus hégémonique mais Merckx devait composer avec le handicap considérable d’être étranger… (sourire) S’il avait possédé un passeport français, on lui aurait probablement construit une stèle dans chaque col des Alpes et des Pyrénées (rires) ! Peut-être plus que les grandes victoires glanées tout au long de ma carrière (NdlR : Tour d’Espagne, deux Paris-Nice, Milan-Sanremo, Flèche wallonne…) ma plus grande fierté est sans doute d’avoir pu inquiéter des champions de la trempe d’Eddy, d’Anquetil ou de Gimondi."

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