Philippe Gilbert: ça promet pour le printemps !
Il a rassuré ses supporters en s’imposant sur sa première course de la saison.
- Publié le 18-02-2019 à 08h08
- Mis à jour le 18-02-2019 à 13h48
Il a rassuré ses supporters en s’imposant sur sa première course de la saison. Le palmarès de Philippe Gilbert, ce n’est pas du gruyère ! Il n’y a pas de trou, ou presque, dans son riche tableau de chasse. Et avec sa victoire rapide, en cette ouverture de la saison, il a déjà assuré une de ses plus belles statistiques : celle d’avoir réussi à gagner au moins une fois chaque saison. Une belle prouesse pour un coureur qui n’est pas un pur sprinter.
Certes, le Liégeois est rapide dans la dernière ligne droite et il l’a encore prouvé samedi, au Castellet, en se montrant le plus véloce d’un groupe d’une vingtaine d’éléments lors de la troisième étape du Tour de Provence, qu’il découvrait. Si les ambitions du coureur installé à Monaco sont bien plus élevées et s’il ne va pas se contenter d’un succès sur une épreuve de catégorie 1, le porte-drapeau du cyclisme wallon a trop de respect pour son métier et pour son sport pour laisser passer la moindre opportunité.
"Gagner, cela reste important", répète-t-il souvent. Et il l’a de nouveau déclaré au moment de commenter sa victoire, samedi. Un succès conquis en puissance, sur le circuit automobile Paul Ricard, mais il a aussi décroché cette victoire grâce à son expérience. S’il n’avait gagné qu’une seule fois l’an passé, il n’a rien perdu de son flair de la victoire.
Ni de son appétit , comme il l’avait déclaré en début d’année.
"Il fallait savoir rester calme sur cette fin d’étape, et c’est ce que j’ai fait, explique-t-il. Y compris quand un groupe de contre est rentré sur nous juste avant l’arrivée. Je n’ai rien tenté, car je misais sur le sprint. Je savais que j’avais une chance."
À la chaîne L’Équipe, Philippe Gilbert a ajouté qu’il se méfiait de Gallopin et des Groupama-FDJ. "Il y avait trois coureurs de cette équipe, il fallait les contrôler un peu. J’ai marqué mon ami Rudy Molard, car je savais que c’était un des plus malins et que si l’un des trois devait sortir, ce serait lui. Cela a marché, mais ce n’est jamais simple de gagner. Il y avait quand même des coureurs assez rapides comme Tony Gallopin et Simon Clarke. On n’a jamais la certitude de l’emporter. Je voyais que Gallopin était très nerveux. Il essayait de guider ses hommes, qui n’ont pas l’expérience d’emmener un sprint. Ils ont attendu et, moi, j’en ai profité pour me placer avant lui."
Après sa saison 2018 marquée par sa lourde chute au Tour de France et sa fracture de la rotule, Philippe Gilbert est donc parfaitement relancé. Sa victoire le prouve et le motive encore plus pour les prochaines échéances. Voilà qui promet pour le printemps des classiques, que l’ancien champion du monde vise.
"Un succès qui arrive tôt dans la saison est toujours idéal pour la confiance !"
Inspiré par Valverde après sa fracture de la rotule
L’Espagnol avait lui aussi subi une lourde chute au Tour avant de bien se relever.
Philippe Gilbert et Alejandro Valverde ont plusieurs points communs. Ils sont deux leaders de leur sport, deux vedettes du cyclisme. Ils ont aussi été tous les deux champions du monde, ils ont gagné de nombreuses courses, dont les Ardennaises, et il n’est jamais bon d’arriver avec eux pour la victoire.
Le Belge et l’Espagnol ont également d’autres similitudes : ils ont tous les deux été victimes d’une fracture de la rotule à la suite de chutes sur le Tour de France. Le coureur de Deceuninck-Quick Step et celui de Movistar ont également tous les deux réussi à se relever pour retrouver leur rang dans le peloton. Et ils ont aussi réussi à continuer de gagner.
Lors du "mEdia day" de son équipe, en janvier, à Calpe, Philippe Gilbert avait d’ailleurs déclaré à la RTBF qu’il s’était inspiré de son collègue espagnol.
"Oui, je m’en suis inspiré, explique-t-il. Il a fait une telle saison 2018, après sa fracture de la rotule subie au Tour de France 2017 ! Je me suis dit : ‘S’il sait le faire, je peux le faire aussi.’ Je sais combien il a bossé pour revenir. Et je l’ai fait aussi. Dans la vie, il n’y a pas de secret, si on ne travaille pas, on n’y arrive pas."