Les confidences de Patrick Lefevere: "Philippe Gilbert serait un bon candidat à ma succession"
Patrick Lefevere aimerait que le Liégeois prenne le relais, sa carrière terminée.
- Publié le 31-01-2019 à 21h35
Patrick Lefevere aimerait que le Liégeois prenne le relais, sa carrière terminée. Les années se suivent et se ressemblent pour l’équipe Deceuninck-Quick Step. La formation de Patrick Lefevere pose traditionnellement les bases de sa saison à Calpe, en Espagne. Et chaque hiver, en face du Peñón de Ifach, sur les rives inondées du soleil de la mer, le patron de la formation belge répète plus ou moins le même discours. "Ce sera dur de réussir mieux que l’an dernier, mais nous essaierons."
Après avoir conquis 73 victoires en 2018, le manager belge n’a pas changé d’état d’esprit. "Nous sommes là pour gagner, nous sommes dans ce sport pour aller chercher des succès", ajoute-t-il. "Nous sommes une équipe de la victoire. Et nous avons toujours aussi faim de succès. On ne peut pas dire à l’avance que l’on fera la même saison que celle de l’an passé. Mais nous ferons comme toujours : l’ensemble de l’équipe donnera tout pour y arriver. Et puis, n’oubliez pas que, même si nous avions eu vingt victoires en moins cette saison, nous aurions été la formation la plus victorieuse. Ce qui veut dire beaucoup."
Il marque, alors, une pause. Avant de se tourner vers son groupe de coureurs et de leur lancer, sourire aux coins des lèvres : "Cela ne veut pas dire que vous devez gagner moins !"
Patrick Lefevere prend aussi le soin d’ajouter que son équipe continuera de viser les plus grandes courses. "Nous sommes une équipe de la victoire, mais nous sommes aussi une formation de qualité, qui traque les succès."
Âgé de 64 ans , Lefevere continue d’incarner l’image de l’équipe belge. Et il est passionné par son métier, par son boulot de manager. "Ce n’est pas toujours facile, c’est très stressant, mais je pense que j’ai besoin de ce stress", ajoute-t-il. "Mais, à mon âge, je pense aussi à ma succession. Je cherche un successeur. Et je pense que Philippe Gilbert pourrait être un bon candidat pour me succéder. Peut-être pas tout seul, mais avec d’autres personnes de mon staff. Pourquoi pas un trio ? Philippe a du caractère et il va avoir 37 ans. On approche de sa fin de carrière. Quand je dis qu’il pourrait être mon successeur, je n’ai pas une date précise en tête. Car je sais que Phil a encore faim de vélo. Surtout après l’année qu’il a vécue. Il fait d’énormes sacrifices parce qu’il aime toujours autant son sport. Mais aussi parce qu’il aime gagner. Quand il ne gagnera plus, je pense qu’il ne fera plus tous ses sacrifices. Et il sera temps d’arrêter. Avec mon expérience, je sens quand un coureur ne doit pas continuer. Je ne sens pas encore cela concernant Gilbert."