Le danger viendra de partout
Les équipes d’Italie, d’Espagne, de Colombie, des Pays-Bas sont très solides
- Publié le 30-09-2018 à 07h59
- Mis à jour le 30-09-2018 à 10h29
Les équipes d’Italie, d’Espagne, de Colombie, des Pays-Bas sont très solides. Cela a été répété cette semaine. Les Belges ne sont pas les favoris de ce Championnat du Monde. Ce qui ne veut pas dire qu’ils partent battus d’avance, loin de là. Mais, avec ce parcours difficile et la terrible montée de Gramartboden dans le final, les nations des puncheurs-grimpeurs partent avec un avantage. Et ces nations sont nombreuses. Le danger viendra donc de partout dimanche.
De la Colombie, de l’Espagne, de l’Italie, de la France, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne… Autant de pays qui auront de solides armadas, sans oublier de nombreux autres clients, comme le Slovène Primoz Roglic ou le Polonais Michal Kwiatkowski. Et Peter Sagan, dans tout ça ? Sur le papier, ce parcours paraît trop dur pour le Slovaque. Mais avec lui, on ne sait jamais !
"Rien n’est impossible", a d’ailleurs répété cette année le triple champion du monde, qui en cas de succès en Autriche, deviendrait le recordman de succès au Mondial. Le show man, qui s’est préparé sur le Tour d’Espagne, pourrait décider d’anticiper comme l’avait fait Greg Van Van Avermaet aux Jeux Olympiques de Rio, où le Belge avait surpris les grimpeurs. Mais il pourrait aussi, dans le cas d’une course d’attente, s’accrocher dans la dernière montée pour espérer recoller à la tête de course dans la descente. Ce que les pays des grimpeurs tenteront d’éviter.
Comme les Italiens. Qui miseront sur le sulfureux Gianni Moscon. Qui vole depuis son retour, après sa mise à l’écart suite à son exclusion du Tour de France : il vient de gagner la Coppa Agostoni et le Tour de Toscane, tout en finissant troisième de la Coppa Sabatini. Et il est revanchard. Par rapport à cette histoire de coup-de-poing sur la Grande Boucle. Mais aussi par rapport à sa dernière participation au Mondial, où il avait aussi été… disqualifié après s’être accroché à la voiture de son équipe…
Il sera associé à un Vincenzo Nibali qui s’est fait discret à la Vuelta. Le vainqueur de Milan San Remo a d’ailleurs expliqué qu’il était un peu dans le flou. Pour mieux se faire oublier ? En l’absence de Froome et de Thomas, la Grande-Bretagne misera sur les frères jumeaux Yates, qui ont fait plier les Movistar sur le dernier Tour d’Espagne. Soit Nairo Quintana, mais aussi Alejandro Valverde.
Qui sera un client, ce dimanche. Même si l’Espagnol n’a jamais réussi à s’imposer sur le Championnat du Monde, malgré six places sur le podium et neuf Tops 10 ! Cela promet une belle course, dimanche. Notamment avec le clan français, qui sera lui aussi très costaud, avec les Bardet, Barguil, Pinot, Geniez et surtout Julian Alaphilippe, qui a tout gagné ou presque ces dernières semaines.