Gilbert et Naesen sont dans les clous, Benoot est inquiet
Huitième samedi, le Wallon met le cap sur Paris-Nice en confiance.
- Publié le 04-03-2019 à 06h59
- Mis à jour le 04-03-2019 à 07h59
Huitième samedi, le Wallon met le cap sur Paris-Nice en confiance.
En véritable chef de meute, Philippe Gilbert a réuni les premiers loups du Wolfpack à avoir franchi la ligne d’arrivée du Nieuwsblad pour aller rejoindre Zdenek Stybar sous la tente protocolaire et y pousser leur cri favori : celui de la victoire. "Styby mérite vraiment ce succès, plus que n’importe qui sans doute, jugeait ainsi le double vainqueur de l’épreuve. L’année dernière, il n’a épinglé aucune victoire mais a été un élément déterminant dans la réussite de notre printemps et même, plus largement, de notre année, lui qui a beaucoup travaillé dans la préparation des sprints. Le Tchèque est, de plus, un super-mec ! Je suis donc très content pour lui."
Huitième à Ninove, le Wallon a épinglé son cinquième top 10 sur la course d’ouverture de la saison belge.
"Mes sensations étaient plutôt bonnes, mais j’ai parfois un peu trop subi la course, jugeait l’ancien champion du monde. À l’approche du Molenberg, j’évoluais par exemple trop en retrait et me suis retrouvé dans un deuxième groupe. Avec Styby à l’avant, nous avons joué la défensive, ce qui a mis mon équipier en confiance. Nous avons cru en lui et il l’a senti. Ce genre de petits détails est déterminant. Ma condition est bonne mais je sais qu’il faut sans cesse se remettre en question dans le cyclisme, se battre avec détermination pour exister. Un peu à l’image de la vie finalement… Je mets maintenant le cap sur Paris-Nice, une course par étapes qui va me permettre de franchir un cap dans la perspective des échéances futures."
Naesen : "Le bilan est positif"
Le coureur Ag2R La Mondiale n’a pas encore réussi à accrocher une course de début de saison à son palmarès. Mais ce n’est pas faute d’avoir encore tout tenté ce dimanche. "S’il n’y a pas de coureur comme moi, nous aurions assisté à un sprint massif avec des coureurs qu’on ne voit pas de la journée. Ce dimanche, je peux rester dans le peloton et finir cinquième au sprint. Mais ce sont les classiques, ce n’est pas une course par étapes", analysait Oliver Naesen après l’arrivée à Kuurne.
Le champion de Belgique 2017 peut sortir du week-end d’ouverture avec le sentiment du devoir accompli. "Pour moi le bilan est positif. J’étais toujours parmi les meilleurs et même facilement parmi les meilleurs. Je suis donc satisfait car j’ai été battu par meilleur que moi donc ce n’est pas la fin du monde", concédait, après coup, Oliver Naesen.
Dans le final , le coureur Ag2R La Mondiale a dû laisser filer Bob Jungels. "J’étais sûr qu’il allait attaquer et qu’il allait le faire là mais ce n’était pas possible de le suivre. J’étais bien mais il y en avait un qui était au-dessus encore."
Même après avoir vu la victoire lui échapper, Oliver Naesen ne s’est pas désuni. Bien au contraire, le double vainqueur du Grand Prix de Plouay a fait preuve de combativité pour aller chercher une place d’honneur. Avant de se faire avaler par ce qui restait du peloton. "J’espère bien sûr que les efforts consentis dans le final paieront dans les semaines à venir", confessait Oliver Naesen après la course. Le coureur Ag2R La Mondiale a manifestement les jambes pour aller chercher le succès qui lui manque sur les pavés.
Les inquiétudes de Benoot
Lourdement tombé sur le genou, il espère être remis pour les Strade Bianche.
Tiesj Benoot était bien dans le coup, samedi. Au contraire de plusieurs outsiders belges, qui ont raté leur week-end d’ouverture. À l’image de Jasper Stuyven, malade, qui n’était pas apparu à son niveau normal, samedi. Ou de Sep Vanmarcke, qui a lâché prise dans le Berendries, samedi. "Sans explication", s’étonne-t-il. "Mon rythme cardiaque était plus élevé que d’habitude."
Mais Tiesj Benoot, lui, avait de bonnes jambes. Il n’a pas pu en profiter à cause d’une chute dans le final de l’épreuve. Une gamelle qui a provoqué la cassure, permettant au groupe de tête de partir vers la victoire. "Je ne sais pas pourquoi je suis tombé, je n’ai pas d’explication, mais ma roue avant a glissé", regrette le coureur de Lotto-Soudal. "C’est vraiment dommage, car je me sentais super bien. J’étais bien parti, dans le groupe des favoris. Au Berendries, des gars avaient dû lâcher prise mais moi, je me sentais encore bien."
Souffrant de nombreuses éraflures, il a aussi une entaille au genou gauche. Celui sur lequel il était tombé à la Vuelta. Il n’a pas pris le départ, ce dimanche. Son équipe décidera mercredi s’il dispute les Strade Bianche, samedi, où il s’était imposé l’an passé.