Fin de règne pour Sagan ?
Le Sovaque va défendre son titre sans illusion. Mais pas sans ambition.
- Publié le 30-09-2018 à 08h07
- Mis à jour le 30-09-2018 à 15h09
Le Slovaque va défendre son titre sans illusion. Mais pas sans ambition. L’expression jamais trois sans quatre n’existe pas dans la langue française. Et sans doute pas non plus en slovaque. Tant pis pour Peter Sagan qui aurait bien besoin d’une superstition pour remporter un quatrième titre consécutif de champion du monde sur route. Car, depuis la présentation du parcours d’Innsbruck, il ne fait guère de doute qu’une victoire du Slovaque en Autriche apparaît très hypothétique, pour ne pas dire impossible.
Il y a deux jours, Peter Sagan a d’ailleurs lui-même émis des doutes quant à sa capacité à triompher lors de la conférence de presse annonçant sa prolongation de contrat avec l’équipe Bora - Hansgrohe.
"Pour gagner cette année, j’ai besoin que beaucoup de comètes et d’étoiles s’alignent. Nous verrons. Ce pourrait être une loterie, mais il y a beaucoup de montées et c’est difficile de rivaliser avec des coureurs de 65 kg quand vous pesez 78 kg", a admis le triple tenant du titre avec beaucoup de réalisme.
Mais derrière l’apparente résignation de Peter Sagan se cache un champion d’exception. Qui a pris soin de bien préparer son affaire. "J’ai bien récupéré de ma chute sur le Tour de France. Je suis content de ma préparation, d’autant que la Vuelta a été très dure cette année", a avancé le Slovaque.
Certains exemples du passé peuvent d’ailleurs permettre à Peter Sagan d’y croire. Johan Museeuw, qui n’a jamais été un grimpeur, a été sacré champion du monde sur un parcours qui présentait un dénivelé positif de 5070 mètres. Soit 400 mètres de plus qu’à Innsbruck.