Evenepoel à toute vitesse devant sa première classique d'envergure

Depuis, Remco Evenepoel a remporté ses trois premières victoires dont la dernière il y a tout juste une semaine lors de la troisième étape de l’Adriatica Ionica Race. La condition affichée actuellement par le prodige belge a sans doute poussé l’encadrement de Deceuninck - Quick-Step a accéléré encore sa formation. Le coureur de 19 ans va ainsi courir sa première classique WorldTour ce samedi lors de l’exigeante Clasica San Sebastian. L’occasion pour le Belge de se frotter, sur les ascensions basques, à l’élite du cyclisme mondial représentée par son équipier Julian Alaphilippe et par le vainqueur du Tour Egan Bernal (Ineos) et le champion du monde Alejandro Valverde (Movistar).

S’il ne parvient pas à suivre les cadors sur les pentes surchauffées de l’Alto de Jaizkibel ou de l’Alto de Murgil, Remco Evenepoel se consolera sans doute en pensant qu’il a pris la bonne décision pour remédier à d’éventuelles carences lorsque la pente s’élève. Het Laatste Nieuws a en effet révélé ce vendredi que le Belge avait décidé de déménager à Monaco l’hiver prochain afin de rouler dans les Alpes et de rencontrer des températures clémentes en hiver. "Tous les grimpeurs s’entraînent en montagne et moi je ne peux pas le faire en Belgique", s’est d’ailleurs justifié le coureur Deceuninck - Quick-Step.

Dans le cyclisme moderne, habiter près d’un massif montagneux est en effet devenu obligatoire pour quiconque espère performer dans les cols. Car un effort de plus de 30 minutes à une fréquence de pédalage très élevée ne peut se préparer en plaine. La cinquantaine de coureurs professionnels résidant à Monaco, dont Tim Wellens et Philippe Gilbert, ne s’est pas installée en principauté uniquement pour faire de l’optimisation fiscale. Remco Evenepoel va ainsi pouvoir, dès cet hiver, escalader le col de la Madone de Gorbio depuis Menton, ascension dont les meilleurs temps sont détenus par Richie Porte (Trek-Segafredo) et Chris Froome (Ineos). Ce choix du jeune belge prouve bien qu’il n’a pas l’intention de se contenter de son début de carrière pourtant exceptionnel. "C’est comme ça que nous connaissons notre fils. Quand il se fixe un objectif, il fait tout pour l’atteindre", a ainsi expliqué son père Patrick.

La sélection du jeune belge pour la Clasica San Sebastian couplée à son futur déménagement marque une nouvelle accélération dans l’apprentissage déjà ultra-rapide du coureur Deceuninck - Quick-Step. Remco Evenepoel n’a sans doute pas fini de nous étonner.