Eddy Merckx, le symbole "à lui seul" de ce Grand Départ à Bruxelles
Le patron du Tour a hâte d’être début juillet, à Bruxelles.
- Publié le 29-03-2019 à 07h58
- Mis à jour le 29-03-2019 à 07h59
Le patron du Tour a hâte d’être début juillet, à Bruxelles. "Eddy Merckx est à lui tout seul le symbole de ce Grand Départ à Bruxelles. On est là parce que ce sont les cent ans du maillot jaune, les cinquante ans de sa première victoire."
Christian Prudhomme résume et explique pourquoi le Tour de France 2019 s’élancera les 6 et 7 juillet prochains de la capitale belge et européenne.
"Il y a un alignement des astres, mais vous connaissez l’histoire", dit le directeur général d’ASO. "Je m’étais largement engagé avec la Vendée, à laquelle j’avais promis ce Grand Départ 2019 dans le cadre du centenaire du maillot jaune. Puis, Eddy et Alain Courtois sont venus nous trouver. Il a fallu convaincre la Vendée qu’on pouvait faire le départ un an avant et laisser celui-ci à Bruxelles. Heureusement, quand le président du conseil départemental de la Vendée, Yves Auvinet, n’oubliez pas son nom, a appris que c’était pour Eddy Merckx, il a dit : ‘Si c’est pour lui, ok, on avancera d’un an’ ."
Au cours de la journée , en découvrant les lieux où Eddy Merckx avait passé sa jeunesse, à Woluwé-Saint-Pierre, le patron du Tour de France évoqua un souvenir personnel.
"Le 20 juillet 1969 (NdlR : jour où Eddy a enlevé son premier Tour), nous étions en vacances avec mes frères et sœurs en Haute Savoie, près du lac Léman", se souvient celui qui avait 8 ans à l’époque "Mon père nous a dit que nous allions aller voir des images de l’arrivée sur la Lune de la mission Apollo XI. J’étais très déçu (il rit), car je voulais voir à la télévision l’arrivée du Tour. Je l’avais découvert un an plus tôt, en 1968, avec des images de l’arrivée de Jan Janssen prenant le maillot jaune le dernier jour à Herman Van Springel. Alors, un demi-siècle plus tard, je suis ici, sur ce square Eddy Merckx. C’est la première fois que je viens ici, je suis très ému, de penser que c’est sur cette place que tout a commencé."
Car Christian Prudhomme voue une admiration sans borne au quintuple vainqueur du Tour de France, auquel une profonde amitié le lie aussi.
"Très honnêtement, j’ai eu honte de signer ce matin sur le train en dessous d’Eddy Merckx qui est magnifique, un champion d’exception, dit-il. Je me suis dit que je n’avais pas ma place là. Mais bon, j’en suis plutôt très heureux et fier. Eddy Merckx, c’est le plus grand champion de l’histoire du cyclisme, mais c’est un homme d’une générosité folle, comme il l’était autrefois sur le vélo. Car, après l’immense champion qu’il a été et reste encore, j’ai eu le bonheur de côtoyer ces vingt-cinq dernières années un monsieur extraordinaire. Quand je vois dans la rue des adolescents de 15 ans, qui lui demandent un selfie, alors qu’il a arrêté de courir à la fin des années soixante-dix, pardon, septante, je comprends ce qu’il représente et ce qu’il est encore aujourd’hui."
Parmi toutes les visites, réunions, manifestations, rencontres plus ou moins officielles que le patron de la Grande Boucle doit honorer de sa présence pendant toute l’année, on peut être certain qu’il n’oubliera pas ces deux jours à Bruxelles, à un peu plus de trois mois du Grand Départ.
"Les cent jours, c’est un vrai symbole", dit Christian Prudhomme. "C’est le début de la dernière ligne droite qui mène au mois de juillet et au Tour. Ce qui est fait ici à Bruxelles est magnifique et me plaît beaucoup. J’ai beaucoup aimé la Maison du Tour, place De Brouckère, avec la carte géante du Tour au sol. On sent que Bruxelles a envie du Tour et vraiment, j’ai envie de voir et vivre cela."