Au Mexique, c’est l’Heure de vérité pour Victor Campenaerts
Le Belge s’attaque au Mexique aux 54,526 km couverts par Bradley Wiggins en 2015.
- Publié le 16-04-2019 à 08h06
- Mis à jour le 16-04-2019 à 10h11
Le Belge s’attaque au Mexique aux 54,526 km couverts par Bradley Wiggins en 2015. Effacer des tablettes Sir Bradley Wiggins et réaliser une performance supérieure aux 54,526 kilomètres couverts en une heure par le multiple champion olympique et du monde, vainqueur du Tour de France.
Tel est l’Everest cycliste auquel s’attaque Victor Campenaerts, ce mardi (18 h, heure belge) sur la piste du Velodromo Bicentenario d’Aguascalientes, au nord-ouest du Mexique où le Belge entend devenir le nouveau recordman du monde de l’Heure.
C’est étonnant, mais Bradley Wiggins, qui était à la veille de prendre sa retraite quand il établit son record, en 2015, ne l’a sans doute pas porté à son plus haut sommet. Pour des raisons économiques, le Britannique a effectué sa tentative à Manchester, au niveau de la mer, devant une foule de plusieurs milliers de spectateurs, ce qui a provoqué un surcroît de chaleur, et sans préparation spécifique.
Tout le contraire de Victor Campenaerts qui n’a laissé aucun détail au hasard et bénéficie de l’aide de toute une équipe dont une partie provient de la formation Lotto-Soudal. À ses côtés se trouvent en effet un entraîneur, un médecin spécialiste de l’altitude, un ostéopathe/kinésiste, un mécanicien et Kevin De Weert, le performance manager de Lotto-Soudal.
Depuis l’été dernier, et un premier test réussi au lendemain du Mondial, Victor Campenaerts est focalisé à 110 % sur son projet. Dans sa méticuleuse et hyperprofessionnelle préparation, le champion de Belgique du chrono a aussi travaillé avec une série de spécialistes, du positionnement ou de l’aérodynamisme…
Lui et son entourage ont choisi de faire la tentative au Mexique, car la piste, en bois finlandais, de 250 mètres du vélodrome Bicentenario est réputée être la plus rapide au monde. Elle est située à une altitude de 1 878 mètres, ce qui génère une pression atmosphérique inférieure de 20 %, donc une résistance à l’air inférieure à ce qu’elle est par exemple à Manchester. Et s’il y a moins d’oxygène dans l’air, ce n’est plus un désavantage pour Campenaerts, qui est désormais totalement acclimaté. Il a subi un stage de deux mois en altitude en Namibie, utilise une tente hypoxie (pour dormir à l’altitude simulée de 3 000 mètres) et il est au Mexique depuis plus de trois semaines.
Il a encaissé sans soucis le décalage horaire et les effets parfois néfastes de l’altitude.
L’Anversois sera doté d’une machine spéciale, fabriquée sur mesure (identique à celles de son vélo de route) par Ridley Bikes, les vélos limbourgeois qui équipent la formation Lotto-Soudal. La base est le Ridley Arena TT, un vélo de poursuite développé pour les Jeux olympiques de Rio. Il est particulièrement léger et aérodynamique et doté de deux roues pleines.
À 27 ans et bientôt six saisons chez les professionnels, l’ancien nageur et triathlète ne cesse de progresser. Il est devenu un des meilleurs rouleurs du peloton. Ces deux dernières années, il a conquis le titre européen du chrono et s’est également emparé de la médaille de bronze du dernier mondial de la spécialité. Son récent succès dans le contre-la-montre final de Tirreno, le premier pour lui en WorldTour, démontre son excellente condition.