A Binche-Chimay-Binche, Gilbert peut compléter le grand chelem wallon
Le Mémorial Frank Vandenbroucke est une des rares courses wallonnes qui manque à son riche palmarès
- Publié le 02-10-2018 à 08h04
- Mis à jour le 02-10-2018 à 13h19
Le Mémorial Frank Vandenbroucke est une des rares courses wallonnes qui manque à son riche palmarès. Jean-Luc Vandenbroucke peut avoir le sourire. Le Mémorial Frank Vandenbroucke dispose, à nouveau, d’un très solide plateau. Avec Philippe Gilbert en tête d’affiche, qui va attirer tous les regards. Car l’ancien champion du monde a marqué les esprits avec son retour rapide à la compétition, deux mois à peine après sa fracture de la rotule, conséquence de sa terrible chute dans un ravin de la descente du Col Portet-d’Aspet, sur le Tour de France.
Et le coureur de Quick Step a impressionné en remportant, pour sa rentrée, le Grand Prix d’Isbergues. Un succès conquis avec la manière, s’appuyant sur son tempérament de guerrier, pour décrocher sa première victoire de la saison. De quoi lui ouvrir l’appétit pour les dernières compétitions de l’année. Et notamment pour Binche-Chimay-Binche, ce mardi. Une course qu’il va aborder très motivé. Avec un parfum de revanche, car il était certainement le plus fort, fin juin, à Binche, au championnat de Belgique, où il s’était classé deuxième, à la fois très déçu de ne pas avoir gagné et très heureux d’avoir fait la course parfaite, pour protéger son coéquipier Yves Lampaert.
Mais il pourrait aussi être motivé à approcher un taux de réussite de 100 % sur le calendrier wallon. Ce n’est certainement pas la priorité de ce chasseur de classiques, lui qui rêve de remporter les deux derniers monuments qui manquent à son palmarès, Milan San Remo et Paris-Roubaix. Mais ce serait beau de voir le porte-drapeau du cyclisme wallon remporter toutes les courses du calendrier de la partie francophone du pays !
Car il a jusqu’à présent quasiment tout gagné. Dans l’ordre du calendrier, il a déjà remporté le Samyn. C’était en 2008. Une victoire conquise au sprint devant le Namurois Kevyn Ista. Il a également, comment l’oublier, remporté les deux classiques wallonnes, lors de son année de rêve, en 2011. Avec un succès à la Flèche wallonne, quand il avait surpris dans la montée du mur de Huy Joaquin Rodriguez, et Liège-Bastogne-Liège, quand il s’était joué des frères Schleck.
Ce n’est pas une course UCI, mais il compte aussi deux succès à la kermesse pro d’Isières, où il s’est imposé deux fois en solitaire. Une fois en 2010, et une fois en 2016, décrochant cette année-là son premier succès avec son maillot noir-jaune-rouge de champion de Belgique. Il a aussi remporté au sprint le Grand Prix Pino Cerami en 2015, quand il s’était montré plus rapide que le sprinter néerlandais Danny Van Poppel. S’il n’a pas remporté le classement final du Tour de Wallonie, il y compte une victoire d’étape (au sommet de la Citadelle de Namur, en 2015). Il a aussi remporté deux fois le Grand Prix de Wallonie. Une fois en 2006, quand il portait encore le maillot de la FDJ, dans un sprint serré face à Nick Nuyens, et une fois en 2011.
Il n’a par contre pas encore remporté l’Eurométropole Tour (il n’avait pas gagné d’étape quand la course du Royal Cazeau Pédale Templeuve se disputait par étapes), ni la nouvelle épreuve de la DH Famenne Ardenne Classic, qu’il n’a pas encore disputée. Binche-Chimay-Binche, course à laquelle il n’a encore jamais participé, ne fait pas non plus partie de son riche palmarès. Mais elle est bien évidemment dans ses cordes ! Et les pavés binchois vont lui offrir un beau terrain de jeu ! Surtout qu’il sera aligné au sein d’une très solide équipe Quick Step Floors.
Cela promet !