Les Belgian Cats sont fin prêtes pour l'Euro de la confirmation!
Nos basketteuses débutent leur Euro en en Serbie ce jeudi face à la Russie.
- Publié le 26-06-2019 à 19h47
- Mis à jour le 27-06-2019 à 07h56
Nos basketteuses débutent leur Euro en en Serbie ce jeudi face à la Russie. Ce jeudi 27 juin est depuis longtemps pointé à l’agenda des Belgian Cats ! Aujourd’hui elles entament en effet l’Euro de la confirmation. Après la médaille de Bronze surprise qui, voici deux ans, les avait propulsées sur la carte de l’Europe, l’équipe du coach Philip Mestdagh doit maintenant confirmer que tout cela n’était pas un feu de paille ou de la pure chance.
Paradoxalement (ou pas, quand on le côtoie au quotidien) l’enthousiasme vient plutôt de l’extérieur. Alors que le Flandrien reste les pieds solidement ancrés sur la terre du bon sens - "On va prendre match après match sans se mettre de pression inutile. Les ambitions ne pourront débuter que si nous sortons du groupe de la mort", dixit Mestdagh - l’excitation ne cesse de monter chez les observateurs étrangers.
Au point que la très sérieuse FIBA, sur son site internet, pointe la Belgique en numéro un absolu au dernier Power ranking, cette sorte de baromètre officieux des tendances qui évolue avant un grand rendez-vous en fonction des résultats et de la manière dans les rencontres de préparation.
Si la cote de nos compatriotes avait légèrement faibli après les quatre défaites initiales (concédées il est vrai en l’absence de quatre joueuses majeures), les succès remportés successivement sur la grande Espagne (qui tentera de reconduire son bail au sommet du basket européen), le Canada, la Chine et enfin deux fois l’Italie, l’ont largement dopé dans ce classement qui n’a rien d’officiel mais reflète clairement les grandes attentes que font naître les Cats et leur jeu séduisant.
Pour autant , on reste calme au sein de la délégation belge à Zrenjanin même si Philip Mestdagh fait la moue. "La pression s’installe tout doucement. On verra bien jeudi", glissait-il après l’entraînement du matin.
Quant à Emma Meesseman, cette même pression ne semble pas avoir pris sur elle. Il est vrai qu’elle connaît parfaitement ces adversaires qu’elle côtoie au quotidien à Ekaterinburg : "Maria (Vadeeva) et Raisa (Musina) ? Oui, ce sont de chouettes filles mais encore un peu jeunes dans leur tête, un peu jouettes. On s’entend bien mais sur le terrain pendant 40 minutes, il n’y aura plus d’amitié qui tienne ! Ce sera à fond."
La Russie : du lourd d’entrée de jeu !
Les Belges débutent le tournoi face aux triples championnes d’Europe. À Prague en 2017, la Belgique avait été la grosse surprise de la phase de groupe en battant la Russie après prolongations. Sans aucun doute, l’acte fondateur de la grande aventure des Cats mais aussi l’origine de l’élimination surprise de l’un des favoris. Deux ans après, les Russes apparaissent encore plus solides. “La Russie a modifié ses batteries” , confirme Pierre Cornia, l’assistant-coach. Il est vrai que la Russie a modifié son ADN. Le temps des naturalisations est révolu. “Elles ont délaissé les renforts américains pour en revenir à un effectif totalement russe mais avec un coach étranger. Elles se basent sur deux jeunes talents (NdlR : Maria Vadeeva et Raisa Musina, 21 ans et 1,93 m toutes les deux) qui ont été championnes du monde en équipe de jeunes et on sent qu’elles ont recréé un collectif par rapport à il y a deux ans.” Tactiquement, il faudra aussi se retrousser les manches pour surprendre cet adversaire. “Elles varient les défenses mais peuvent avoir des points faibles sur certaines d’entre elles. Contre la Russie, le but ce sera de prendre l’initiative et d’imposer notre jeu, notre vitesse, nos transitions. Mais pour cela, il n’y a pas de mystère, il faut qu’on assure au rebond. Il faut qu’on soit présentes physiquement face à leur taille et leur jeu intérieur. Il ne faut pas leur laisser de seconde chance aux abords des anneaux car là, elles font mal. Enfin, il nous faut aussi prendre de bons tirs et surtout qu’ils soient bien construits.”
Les Cats mettent l’ambiance
Dans toute compétition Fiba a lieu la veille du premier match la séance de photos, d’abord officielles, plus décontractées ensuite. Comme l’an dernier à Tenerife, les Cats ont à nouveau fait le show, jouant à fond la dérision et le fun là où d’autres délégations (venues des pays de l’Est généralement) s’en tiennent strictement au protocole. Dans le sillage d’une Marjorie Carpréaux, toujours aussi extravertie, la mode était cette fois au jonglage. Premier prix toutes catégories pour Emma Meesseman qui domine la question avec l’habileté d’une professionnelle.