Le débrief : Les Belgian Cats directement qualifiées pour les quarts de finale
Le Top, le Flop, le Facteur X, le Chiffre et la leçon à retenir, voici notre analyse du match Belgique-Espagne
- Publié le 26-09-2018 à 07h15
- Mis à jour le 26-09-2018 à 10h23
Le Top, le Flop, le Facteur X, le Chiffre et la leçon à retenir, voici notre analyse du match Belgique-Espagne
La voie vers un barrage contre la Chine semblait trop bien balisée pour des Cats que tout destinait à finir 3èmes de leur groupe. C’était oublier un vite les qualités de ce groupe. Contre toute attente, elles ont forcé haut la main l’exploit qui semblait impossible : battre la Roja, cette équipe espagnole championne d’Europe en titre, Vice-Championne du Monde et Olympique, chez elle et dans un match à enjeu. Pour éviter la case barrage, il fallait non seulement gagner mais aussi s’imposer avec 8 pts d’avance au minimum. Les Cats l’ont fait (72-63) au terme d’une rencontre d’anthologie, écrivant ainsi sans doute la plus belle page de l’histoire du basket belge au féminin !
Le top : Emma Meesseman (Belgique)
19 pts (8/15 à 2 pts, 0/1 à 3pts et 3/6 l.f.), 8 rbds, 2 assist, 3 interceptions, 2 contres pour 23 d’évaluation en 30 minutes
Emma Meesseman voulait se racheter de sa prestation en demi-teinte contre le Japon. Face à un adversaire moins atypique la MVP du Final Four Euroleague a retrouvé toute sa superbe et conclu cette partie par un panier décisif au buzzer qui permet aux Cats de terminer en tête de leur groupe et d’ainsi se qualifier directement pour les Quarts. Objectif atteint donc les Belges qui affronteront vendredi le vainqueur du barrage entre les France et la Turquie.
Le Flop : Astou N’Dour (Espagne) :
5 pts (2/7), 1 perte de balle et 5 fautes en en 13 minutes de jeu pour -2 d’évaluation
Le pendant féminin de Serge Ibaka, elle aussi naturalisée d’origine africaine après avoir été formée en Espagne depuis sa prime jeunesse, n’aura passé que 13 petites minutes sur le terrain! Le temps d’être sanctionnée à cinq reprises.
Le facteur X : L’entrée au jeu d’Ann Wauters. Alors qu’il était initialement prévu de les épargner elle et son genou douloureux en vue du match de barrage que tout semblait annoncer pour ce mercredi, le coach Mestdagh a su bousculer ses plans pour saisir l’opportunité. Un pari gagnant !
Le chiffre :
17 comme l’écart maximum patiemment construit par les Cats devant une salle (presque) totalement acquise à la cause espagnole.
La leçon à retenir :
Ce mardi 25 septembre restera à tout jamais la date d’un acte fondateur pour les Cats : La Belgique s’est imposée à la force du poignet dans la cour de ces grands qui, pour certains, la regardaient sans doute encore avec un brin de condescendance. Quoi qu’il arrive vendredi, les Belgian Cats ont prouvé qu’elles pouvaient rejoindre, et sans doute pour un moment, ce groupe des cinq (USA, Canada, Australie mais aussi Espagne et France) qui dominent le basket féminin. Vendredi elles pourront toiser les yeux dans les yeux le vainqueur du barrage entre la France et la Turquie (qu’elles avaient battue à Vilvorde en préparation). Un succès (à leur portée sur base de ce qu’elles ont démontré jusqu’à présent) et ce serait alors pour elles une première puisqu’elles affronteraient ensuite rien moins que l’ogre américain en demi-finale…