Le Brussels premier ? Tout sauf le fruit du hasard !
Depuis des années, le club travaille dans la continuité, la clé de cette belle réussite.
- Publié le 19-02-2019 à 06h40
- Mis à jour le 19-02-2019 à 07h57
Depuis des années, le club travaille dans la continuité, la clé de cette belle réussite. Il faut remonter au 26 octobre 2018 pour trouver trace d’une défaite du Brussels en championnat. C’était en déplacement à Liège (92-83). Depuis, les protégés de Serge Crevecoeur sont imbattables, hormis le couac en Coupe de Belgique face à Anvers.
En championnat, les Bruxellois viennent d’enchaîner douze victoires, de quoi trôner fièrement à la première place du classement. Étonnant ? Pas tant que ça. Analyse de cette réussite qui fait du bien au basket belge.
Les raisons du succès
Sans grande surprise, la raison principale de cette réussite, c’est le retour au bercail de l’homme providentiel : Serge Crevecoeur. Le technicien bruxellois est sans aucun doute l’homme de la situation. Véritable manager dans l’âme, il arrive à tirer le meilleur de son groupe grâce à sa science du jeu et son style hors pair. Il n’hésite pas à discuter avec les joueurs, à les recadrer, mais toujours avec respect. Un respect mutuel qui lui permet d’être exigeant envers ses protégés qui le lui rendent bien sur le terrain.
L’autre clé de ce succès, c’est un recrutement intelligent. Pas besoin de signer de grands noms ou des mercenaires. Non, le Brussels ne l’a jamais fait et est devenu maître en la matière pour aller chercher des joueurs méconnus et les faire exploser sur la scène belge. Des exemples ? Donald Sims, Julian Gamble, Chris Dowe, Rion Brown ou plus récemment Caleb Walker, Amin Stevens et Chris Smith. Une liste à laquelle on peut ajouter Augustas Peciukevicius qui entre parfaitement dans le plan de jeu ou encore l’arrivée de joueurs expérimentés comme Guy Muya et Aleks Lichodzijewski. Même s’il y a eu quelques loupés, globalement, le recrutement est impeccable.
Enfin, dernier axe de cette réussite : la parole à la jeunesse. Quand Serge Crevecoeur croit en un joueur, il lui donne sa chance, à l’image de Domien Loubry ou plus récemment de Niels Foerts et de William Robeyns qui explosent alors que personne ne les attendait.
Rivaliser avec le Top ?
Vue la conjoncture actuelle, on est obligé de répondre par l’affirmative d’autant plus que le Brussels est premier au classement et qu’il est allé s’imposer au Versluys Dôme (58-59) à la fin du mois de décembre. Reste l’incertitude du sport et des à-côtés. Aucune équipe n’est à l’abri d’une blessure mais à 100 %, le Brussels peut clairement regarder Ostende et Anvers, les deux favoris cette saison, droit dans les yeux ! Les joueurs de la capitale ont les armes, sur le terrain et sur le banc, pour rivaliser avec les autres cadors de la League.
Quelle leçon à tirer pour les autres équipes ?
Sans aucun doute, la gestion du Brussels devrait en inspirer d’autres. La plus grande leçon à en tirer : il faut travailler dans la continuité et faire confiance aux personnes qui sont en place… même en cas de coups durs. Car oui, c’est bien ça qui fait la force du Brussels : peu importent les circonstances, que ce soit sur le terrain ou en coulisses, tout le monde tire dans la même direction. Au Brussels, l’équipe fait groupe sur le parquet mais également lors des troisièmes mi-temps où l’effectif semble plus soudé que jamais. C’est ça aussi la "touche" Crevecoeur.
Cette équipe du Brussels apporte un véritable vent de fraîcheur au championnat et a changé de statut, passant de simple outsider à candidat au titre en quelques mois.