Ann Wauters avant l'Euro: "Les Jeux d’abord, la reconversion ensuite !"
Juste avant le stage des Cats au Japon en vue de l’Euro, nous avons fait le point avec Ann Wauters sur son genou, la préparation et son avenir.
- Publié le 01-06-2019 à 08h32
- Mis à jour le 01-06-2019 à 12h18
Juste avant le stage des Cats au Japon en vue de l’Euro, nous avons fait le point avec Ann Wauters sur son genou, la préparation et son avenir. La joueuse qui vivra son dernier grand tournoi avec la belgique s’est prêtée au jeu des confessions… Extraits.
Ann, comment va ce genou ?
"Cela va mieux, c’était un long cheminement depuis l’été dernier mais j’ai hâte de rejoindre l’équipe même si retrouver mon niveau ne va pas se faire du jour au lendemain. Mais je sens que je fais des progrès continus."
Comment voyez-vous cet Euro qui se profile ?
"On va être plus attendues, plus observées, plus disséquées par les adversaires. Je m’attends à un jeu beaucoup plus physique contre nous car tout le monde a pu voir que c’est un peu notre talon d’Achille. Le but des adversaires sera d’essayer de nous empêcher de mettre notre jeu en place."
Dans cette optique, la progression de Julie Allemand, son titre en France, c’est un plus pour l’équipe ?
"Sans aucun doute. Après son super mondial, elle a continué à progresser en France avec un titre à la clé. Elle va nous arriver en pleine confiance pour nous mener à un autre objectif. À son poste, il n’y a vraiment pas grand monde de meilleur qu’elle en Europe, ça va bien nous aider justement dans la mise en place de notre jeu !"
L’arrivée plus tardive d’Emma Meesseman et Kim Mestdagh, est-ce un problème dans une préparation courte ?
"Je ne crois pas ! Au début, on a besoin de se retrouver avant de monter en puissance. Emma et Kim, on les connaît et elles nous connaissent. Elles vont arriver de WNBA en forme et le fond de jeu, elles le connaissent par cœur. Ça ne posera pas de problème d’autant qu’on compte aussi sur les autres. Le Japon va bien leur servir pour prendre confiance."
Cette année blanche pour vous, un handicap ou un avantage ?
"Je le prends comme un avantage car j’ai pu prendre mon temps pour me soigner et me focaliser sur cet objectif : l’Euro et bien sûr derrière, l’ambition c’est d’être dans les 6 premiers pour continuer à alimenter ce rêve de J.O. Après, c’est vrai qu’il faut retrouver le rythme !"
À titre plus personnel, commencez-vous à penser à une reconversion ?
"Bien sûr, mais pas avant de réussir à aller aux J.O. et pas forcément comme coach car c’est finalement la même vie. Il faut donc y réfléchir. En attendant, on a créé à trois une petite société qui s’appelle Smart Minds dont le but est de développer des outils pour aider coachs et joueuses, pour faciliter les choses en matière d’attitude, de travail sur le mental. On a déjà des contacts à gauche et à droite. Ça se présente pas mal et mon expérience nous sert bien."
Ann Wauters en veut !
Si elle n’est pas alignée dans les deux rencontres face au Japon, Ann Wauters fera bien sa rentrée la semaine prochaine au tournoi international de Saragosse. En attendant la quintuple joueuse européenne de l’année impressionne par sa motivation et son abattage.
Le poids des ans ne semble pas avoir de prise sur cette grande dame qui travaille comme une damnée à son come-back après une saison blanche consacrée à soigner son genou. “Tout va bien ! Ça tient !” lance-t-elle avec un sourire qui en dit long.