Le choc de D3 amateurs : Enfin un derby pour la Wapi !
Tournaisiens et Athois se retrouvent ce samedi soir (20h) pour un beau choc régional en D3 amateurs entre deux équipes qui, finalement, ne se ressemblent pas.
- Publié le 01-12-2018 à 08h18
- Mis à jour le 01-12-2018 à 08h27
Tournaisiens et Athois se retrouvent ce samedi soir (20h) pour un beau choc régional en D3 amateurs entre deux équipes qui, finalement, ne se ressemblent pas. David contre Goliath
Pour reprendre une expression que l’on apprécie particulièrement dans la cité des Géants, ce derby, au niveau historique, c’est un peu David contre Goliath. Tournai avec son matricule 26 possède une réelle histoire footballistique. Le Racing a disputé en son temps la Coupe de Belgique et jusqu’il y a peu, le RFCT après fusion entre le Racing et l’Union était encore en D2.
Mais depuis, de l’eau a coulé dans l’Escaut et Tournai survit tant bien que mal dans les divisions nationales.
Du côté du Pays vert, on grandit à son aise. Né sur les bases du FC Ostiches et avec quelques appuis, surtout au niveau des joueurs, des Géants athois, le CSPVOA vit sa première expérience dans les divisions nationales. Et il savoure.
Du local et du transfrontalier
Si les deux clubs ne se situent qu’à une trentaine de kilomètres l’un de l’autre via la RN7, ils ont formé des noyaux totalement différents. Tout d’abord parce qu’à Tournai on s’est longtemps reposé sur les réseaux de Fabrice Van Robays, l’ancien directeur sportif qui a quitté le Varenne en début de saison. Du coup, pas mal de joueurs français, venant de Lille et des environs, ont rejoint le vestiaire du RFCT, avec plus ou moins de réussite.
Le Pays vert se décrit, lui, comme un club familial. Mis à part Ramser, qui habite la région de Tournai, et Mszanecky, du côté de Soignies, tous les joueurs du noyau A proviennent d’un rayon de quinze kilomètres. Et quelques éléments importants du groupe étaient déjà dans le club qui s’appelait alors le FC Ostiches. Plus local que cela, c’est difficile à trouver, même en P4...
La montée et le maintien
Le RFC Tournai ne s’en est jamais caché cette saison : il vise clairement la montée. Et, en début de championnat, certains n’hésitaient pas à évoquer le titre. Mais le mois de novembre et une partie du mois d’octobre n’ont pas répondu aux attentes et les hommes de Carl Deviaene devront, probablement, se contenter d’une place dans le tour final. À condition, évidemment, d’être plus réguliers.
Au Pays vert, on est cool. Le football à Ath a poussé certaines têtes pensantes à surtout ne pas faire de folies. Et l’ambition en cette première saison en nationale est simple : le maintien et rien que le maintien. Les hommes de Fabrice Milone, après un début de championnat délicat, semblent bien partis pour réussir facilement cette mission.
Club familial VS club à vendre
Cela fait quelques saisons déjà que le président du RFC Tournai Philippe Olivier aimerait passer la main. Plusieurs fois, des repreneurs ont été annoncés mais jamais les contacts noués ont abouti à une signature. La situation du club de la cité des Cinq Clochers reste identique : si quelqu’un veut prendre les rênes du matricule 26, il est le bienvenu, tout en conservant certains fondamentaux comme l’ancrage local.
Cet ancrage local, on le retrouve du côté du CSPVOA qui est géré de main de maître par Philippe Dubois. Ce président insiste sur les valeurs essentielles d’un club familial et est apprécié et respecté par tous. Dans cette configuration-là, le Pays vert a réussi le pari de fédérer les supporters des Géants Athois et du FC Ostiches.