La formidable mutation de la Real (Vidéo)

Car dès dimanche, les adversaires de la Real joueront sur un terrain synthétique. Un magnifique écrin qui va bouleverser la vie du club lessinois. "Cela fait trois ans que l’on parle de ce projet. Ce n’est réellement qu’en février 2018 qu’il a connu un coup d’accélérateur. Et le 31 juillet, les grues débarquaient."

En trois mois à peine, voilà désormais la Real propriétaire d’un terrain synthétique pour le football à onze et d’un autre pour le football à cinq. "Cela veut dire que toutes nos équipes vont pouvoir jouer leurs matches ici, au stade des Camomilles."

La mutation est assez impressionnante. La piste en cendrée autour du terrain a disparu et a laissé sa place à un espace en béton plus convivial pour les supporters qui se trouveront désormais plus près du terrain. Même si les installations annexes comme la buvette, la tribune et les vestiaires n’ont pas encore été transformés (voir ci-dessous), il y a un réel effet de modernité quand on investit les lieux.

Au total, les travaux auront coûté 950.000 euros TVAC à charge d’Infrasports (700.000 euros) et de la Ville de Lessines (250.000 euros). "Le plus dur dans ce projet aura été de convaincre les politiques que c’était possible. Nous y sommes parvenus et cela remet à nouveau notre club en vitrine. Et donc, la commune. Regardez dans un rayon de trente kilomètres, il n’y a pas un seul club qui dispose de telles infrastructures."

Active en D2 amateurs , la Real pourrait envisager monter d’un étage. "Ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour. Je pense que même avec de telles infrastructures, nous sommes à notre place."

Objectif 450 jeunes

Maintenant que la fusion entre la RES Acren et la RAS Lessines-Ollignies est bien ancrée dans les mœurs et que seule la Real permet aux Lessinois de tous les villages de s’exprimer, les ambitions au niveau de la formation des jeunes peuvent augmenter. “Pour être performant, j’ai toujours dit qu’il fallait se reposer sur deux principes fondamentaux : les infrastructures et un encadrement de qualité”, explique Denis Dehaene. “Les infrastructures sont désormais optimales. Concernant l’encadrement, nous sommes dans le bon. Nous avons pour objectif d’avoir dans deux ou trois ans toutes nos équipes en provinciaux. À terme, nous aimerions pouvoir disposer d’un vivier de 400 jeunes.”

Dans 3 ans, la phase 2 terminée

Denis Dehaene a pris plaisir à réaliser, avec le club et les autorités communales, ce magnifique projet. Aujourd’hui, il se tourne déjà vers l’avenir. “Dans les promesses de subsides, il y a une phase 2. Il s’agit de la réalisation d’une nouvelle buvette, de huit vestiaires ainsi que d’une nouvelle tribune”, explique-t-il. “Des projets existent déjà mais nous enclencherons la vitesse supérieure une fois les élections communales du 14 octobre passées. Ces nouvelles infrastructures ne seraient pas du luxe. Elles pourraient voir le jour soit à l’emplacement actuel des tribunes, soit derrière le but qui n’est pas occupé par un terrain de foot à 5. Il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud et ne pas attendre que l’on ait dix ans de plus pour le réaliser. J’espère que dans trois ans, tout sera terminé.”

Et après ?

La Real s’est transformée en machine de guerre quand on évoque les projets. Car après la phase 2, Denis Dehaene et son équipe ont d’autres idées. “Nous avons fait une route qui va permettre une meilleure fluidité aux abords du stade. Mais surtout, nous aurons un meilleur accès au Ravel qui jouxte notre stade. L’ASBL les Camomilles travaille à la promotion de tous les sports. Alors pourquoi pas ne pas envisager une halte pour cyclistes ? Pourquoi ne pas aussi développer l’aspect touristique avec la Dendre toute proche. L’hôpital Notre-Dame à la Rose est tout proche. Je suis persuadé qu’il y a moyen de réaliser encore d’autres belles choses sur ce site. Et si on veut de l’aide extérieure, cela ne sera pas toujours possible grâce au football.”