Du football aux platines : Alex Kossianov (P1 - Monceau) explique ses deux passions entre deux sets
Le défenseur de Monceau, en P1, partage sa vie entre les terrains de foot et les boîtes de nuit
- Publié le 07-11-2018 à 11h48
- Mis à jour le 07-11-2018 à 15h01
Le défenseur de Monceau, en P1, partage sa vie entre les terrains de foot et les boîtes de nuit
Alessandro Kossianov est le nouvel invité de "La face cachée de". À 37 ans, l’homme partage sa vie entre plusieurs passions. S’il est joueur de football le jour, il est également… DJ, la nuit ! Entretien avec un des routiniers de la première provinciale.
Alex Kossianov n’est pas qu’un défenseur central ?
"Je suis également DJ depuis de nombreuses années. C’est ma deuxième passion."
Quand est-ce que vous avez attrapé le virus ?
"Il y a quinze ans. J’ai un copain qui m’a laissé jouer avec ses vinyles. J’ai tout de suite accroché. Je me suis acheté du matériel, avant de me lancer."
Cela a-t-il rapidement fonctionné ?
"Au départ, j’ai un peu galéré. Les Carolos se souviendront sans doute du Petit Chariot. C’est là-bas que j’ai mixé durant des heures, pour pas grand-chose. Mais c’était une belle occasion pour moi de me faire la main."
Aujourd’hui, vous êtes le DJ résident des Fantomas ?
"Cela fait cinq ou six ans. C’est une belle récompense. Je prends toujours autant de plaisir à participer à ces soirées. Il y a du monde et une belle ambiance. Ce sont des événements importants dans la région. Mais je n’ai plus le même rythme, avec ma famille et mon métier."
Vous en avez de bons souvenirs ?
"Je suis heureux d’avoir pu jouer dans de nombreuses grosses boîtes en Belgique. Je me souviens du jour où j’ai pu mixer à La Rocca. C’était une discothèque où j’adorais sortir. Puis, quelques années plus tard, je me retrouve derrière les platines dans cet endroit mythique."
Est-ce que le football et le monde de nuit sont conciliables ?
"Ce n’était pas tous les jours facile. Mais le ballon rond a toujours été la priorité pour moi. Je devais enchaîner le match du dimanche, après les soirées du vendredi et du samedi. Quand j’étais jeune, c’était plus simple. Aujourd’hui, je ne le fais plus. Cela m’est seulement arrivé une fois. Après une Fantomas, d’ailleurs. On devait jouer contre Pont-à-Celles. Martin Befahy m’a dit qu’il souffrait du dos. Je n’avais pratiquement pas pu récupérer. L’entraîneur comptait sur moi. J’ai répondu présent. J’ai même marqué un but."
Vous êtes content de votre carrière, dans le monde de la nuit ?
"Je n’avais pas envie de plus. C’est un univers qui peut-être particulier, avec certaines dérives. Je n’ai jamais voulu découvrir cela. J’aime ce que je fais. J’ai une vie de famille, un métier et des passions. Je suis content de ce qui compose ma vie."
Sa dernière saison à Monceau
Alex Kossianov est un personnage bien connu dans le milieu du football régional. Passé par Ciney, Châtelet ou encore Gosselies, l’homme a bien bourlingué entre la Promotion et la P1. Aujourd’hui à Monceau, il réfléchit à son avenir. “À mon âge, j’ai envie de jouer pour le plaisir”, explique l’intéressé. “Il ne me reste plus dix ans. C’est sans doute ma dernière saison en P1, à Monceau, même si je sens que j’ai encore le niveau. Pourquoi ne pas relever un dernier défi en P2 ? Je compte faire le point, à la fin de la saison.”
Papa de deux enfants, l’homme pense aussi à sa famille. “Ma femme en a marre du foot, je pense. J’essaye toujours d’aménager du temps pour tout le monde. Mais je dois aussi lever le pied pour penser à ma famille.”
Sa vie en tant que professeur d"éducation physique
Alessandro Kossianov a vraiment le sport chevillé au corps. Quand il n’est pas au football, l’homme garde tout de même un training. Il est professeur de gymnastique, depuis 2005. “C’est un métier que j’adore”, lance l’intéressé. “Il me permet de travailler avec des jeunes au quotidien, à travers une matière que j’affectionne.”
Au cours de ces 12 années de pratique, l’homme a croisé quelques anciens élèves sur les terrains de football. “Cela m’arrive régulièrement. Chez nous, il y a Blaha. Il évolue avec les U21 de Monceau. Mais c’est également un jeune qui suit mes cours. Ce n’est pas le seul. Cela se passe toujours bien. C’est plutôt bon enfant. Je sais faire la part des choses.”
Malgré tout, les jeunes sont des téléspectateurs attentifs, le dimanche, lorsque leur professeur joue en première provinciale et que les images sont diffusées à la télévision. “Ils me font rire. Ils évoquent mes prestations. Ils reviennent sur des faits de matches. Si on perd… c’est délicat.”
Il ne faudra pas oublier les cartons rouges. “C’est le pire. Si je m’en soucie quand je joue ? Non, cela fait partie de ma vie. Je prends du plaisir, le dimanche. Je m’amuse. Mais je devrais peut-être y penser…”
À 37 ans, Alex Kossianov est plus proche de la fin que du début. “Je m’en rends surtout compte, lorsque je croise des adversaires ou des coéquipiers. Je prends le cas d’Amaury Patris qui évolue avec moi à Monceau. Quand je jouais en Promotion, j’ai affronté son père… Idem, avec Valéry Andréev qui est actuellement mon entraîneur. C’est ça le temps qui passe. Mais je suis content de ma carrière.”