Carl Deviaene: "Ma gentillesse m’a certainement coûté ma place à Tournai"
Carl Deviaene, le désormais ex-coach des Sang et Or, se livre sur sa fin de parcours.
- Publié le 17-09-2019 à 10h24
- Mis à jour le 17-09-2019 à 10h35
Carl Deviaene, le désormais ex-coach des Sang et Or, se livre sur sa fin de parcours.
Comme nous vous l’annoncions hier, Carl Deviaene n’est plus l’entraîneur du RFC Tournai. Vingt-quatre heures après la fin de la collaboration, l’ex-T1 des Sang et Or se dit déçu mais accepte la décision. Gentleman jusqu’au bout, il préfère garder les meilleurs moments passés ces deux dernières saisons.
Carl, vous vous attendiez à cette décision ?
"Oui et non. Samedi soir, je pensais encore pouvoir travailler avec ce groupe. Je réfléchissais à la manière de le remobiliser. Malheureusement, le bilan de trois points sur douze est là et c’est évidemment insuffisant quand on est une équipe qui a des ambitions de titre. Ce n’est pas toujours logique mais, dans le football, c’est l’entraîneur qui en fait les frais dans ce genre de situation."
Comment le vivez-vous ?
"Disons que je suis un peu déçu de ne pas pouvoir continuer avec ce groupe après deux bonnes saisons où nous avons toujours atteint le tour final. Il y a ici la déception aussi d’avoir vécu une des plus mauvaises préparations avec beaucoup de blessés. Il a aussi fallu s’arranger avec les suspendus, je n’ai jamais véritablement pu aborder un match avec le meilleur noyau possible, même si nous avons pu voir quelques bonnes mi-temps. Je crois aussi que ma gentillesse m’a certainement coûté ma place."
C’est justement ce que la direction vous reproche ?
"Oui, et c’est vrai. Je ne suis pas un gendarme. J’ai toujours travaillé sans règlement, sans imposer d’amende. Je ne pouvais pas changer ce que je suis. Je compte toujours sur la discipline des sportifs, qui est pour moi le plus important. Une grande partie du noyau a cette discipline justement, c’était différent avec d’autres. C’est pour cela que je voulais travailler l’esprit de groupe."
C’est ce que votre successeur devra travailler ?
"Je le crois. Il faudra effectivement plus d’autorité. J’espère de tout cœur qu’il trouvera les bonnes solutions pour remettre le club sur la bonne voie."
Vous partez donc en bons termes ?
"Je n’en veux à personne, je pars sans aucune rancœur ! Si c’était à refaire, je le ferais à l’identique. Je garderai toujours en mémoire les deux saisons très agréables passées à Tournai. Le tout avec des joueurs toujours à l’écoute. D’ailleurs, j’ai reçu un grand nombre de messages une fois la nouvelle officialisée. Cela prouve que j’étais encore respecté dans le vestiaire, cela fait chaud au cœur."