À un mois de la reprise, où en sont les clubs de Wallonie picarde?
Acren, Tournai et le Pays Vert ont avancé en coulisses. À des rythmes différents…
- Publié le 13-06-2018 à 10h27
- Mis à jour le 13-06-2018 à 10h28
Acren, Tournai et le Pays Vert ont avancé en coulisses. À des rythmes différents… Dans un peu plus d’un mois, les équipes de Wallonie picarde engagées dans les divisions nationales amateurs reprendront le collier. À Acren (D2 amateurs), à Tournai et au Pays Vert (D3 amateurs), les dirigeants s’activent en coulisses. Certains plus vite que d’autres. Avec un constat : les deux clubs qui nourrissent le moins d’ambitions semblent ceux qui sont le mieux avancés dans la préparation du prochain championnat.
Real : stabilité
La Real a vécu une saison particulière lors du dernier exercice avec le départ en cours de championnat du coach Steven Hilaerts et la nomination de Grégory Vandenbulcke. Si le maintien a tardé à se dessiner, il n’a pas été spécialement difficile à obtenir. Dès lors, la formule mise en place par Denis Dehaene fonctionne. Et sera probablement reconduite. Les Acrenois ont eu le chic ces dernières saisons pour aller chercher des jeunes joueurs talentueux, et même d’en retirer quelques deniers, comme l’hiver dernier lors du départ d’Ibrahima Mbaye à Alost.
Denis Dehaene, le manager de la Real, est dans une situation qu’il a rarement connue ces dernières années. “Nous avons certes quelques départs importants comme Teirlinckx en défense ou encore Smars, Rastoll et Varez. Mais pour Smars et Rastoll, nous avions eu une bonne surprise sur leur talent. Varez, il sortait d’une saison mitigée. Nous avons déjà pas mal transféré pour le moment et il ne nous manque plus qu’un attaquant et surtout un défenseur central.”
La Real a attiré Tony Dubois (Taintignies), Geoffrey Merchiers (Moen), Kjal Knipping (Ninove), Amadou Djité (Nantes) et Yannick Ngongang (Waterloo). La date de reprise est fixée aux alentours du 16 juillet.
Tournai : l’incertitude
À Tournai, la situation est plus délicate. Certes, les pensionnaires du stade Luc Varenne ont déjà réalisé quelques emplettes, de jeunes joueurs tournaisiens talentueux sans expérience. Là aussi la formule a déjà fait ses preuves. Mais le doute est permis quant à la durée de cette réussite. Ce qui inquiète surtout à Tournai, c’est ce qui se trame en coulisses. De nombreux joueurs ont quitté le navire, certains avec l’aide du manager du club. Et la reprise, ou l’apport étranger, tarde à se confirmer. Et plus les affaires traînent, moins c’est bon signe. Espérons que Tournai fera taire cet adage puisque le club a déclaré vouloir monter lors du prochain championnat. Mais le club a aussi pris l’habitude de travailler sur le tard. Cela a fonctionné par le passé. Espérons pour eux que cela fonctionne encore cette saison.
Le manager Fabrice Van Robays le reconnaît : Tournai n’est pas très avancé dans ce mercato. “On discute avec beaucoup de joueurs mais le nerf de la guerre, cela reste les finances. Nous n’arrivons pas à faire venir les joueurs que nous désirons. On prend du retard mais nous fonctionnons de la sorte depuis deux ans et cela s’est plutôt bien passé.” Le manager répond aussi aux critiques de ceux qui déplorent le fait qu’il soit partie prenante dans certains départs de joueurs du club, comme Lekehal. “Vous savez, je ne gagne rien sur ces départs, que du contraire. Mais quand des clubs comme le RWDM ou Renaix débarquent, on peut difficilement demander aux joueurs de rester.”
Pays Vert : tranquillité
Dernier arrivé dans cette division, le Pays Vert compte bien vivre une saison tranquille. Le club n’a pas chamboulé son noyau. Il a pu se baser sur ce qui a été fait par le passé par d’autres formations de P1 qui sont montées en D3 amateurs sans perturber son noyau et qui ont obtenu un maintien rapide.
Et puis, les hommes du président Philippe Dubois auront toujours Fabrice Milone à leur tête. Un excellent choix pour le club puisque ce dernier, outre le titre avec les A, a été chercher le doublé titre-Young Cup avec les U19 du club. Mieux que quiconque, il connaît donc les jeunes en devenir au sein même du club. Un atout quand on sait qu’un entraîneur a régulièrement tendance à quémander des transferts plutôt que d’aller puiser dans le vivier des jeunes du cru.
Promu en D3 amateurs il y a quelques semaines, le CSPVOA a déjà quasiment bouclé sa campagne de transferts. “Nous avons la chance d’avoir pu garder quasiment tout notre noyau”, sourit le manager Laurent Vanduille. “Christopher Blondiau nous quitte mais nous avons su apporter de l’expérience supplémentaire, notamment dans le secteur offensif avec les arrivées de Hospied, Daoud, Mszanecki. De toute façon, nous n’allions pas faire de folies. Nous n’avons pas une grande marge financière mais nous n’en avons pas non plus besoin.”
Le CSPVOA devra peut-être faire un dernier effort pour engager un défenseur suite à la blessure de Théo Daubechies.