Retrouvailles pour Napoleone et Kabeya, le meilleur duo de D1 amateurs !
L’espace d’un match, les "frères" Napoleone et Kabeya seront ennemis.
- Publié le 09-11-2019 à 10h00
- Mis à jour le 11-11-2019 à 09h49
L’espace d’un match, les "frères" Napoleone et Kabeya seront ennemis.
Le duo Napoleone – Kabeya fut sans doute le meilleur de la D1 amateurs depuis sa création. A Heist, les deux compères ont contribué à la formidable saison du club.Kabeya fut sans doute le meilleur de la D1 amateurs depuis sa création. À Heist, les deux compères ont contribué à la formidable saison du club. Ils ont empilé les buts et multiplié les assists. Mais même les plus belles histoires ont une fin. Luca Napoleone a pu tenter sa chance au sein de l’élite, alors que Curtis Kabeya a retrouvé Liège.
Aujourd’hui, les deux amis seront ennemis, l’espace d’une rencontre. L’Olympic se déplace au RWDM, avec l’envie de signer un succès. "On se méfie de toutes les équipes, explique l’ailier des Dogues. Dans cette division, le premier, comme le dernier, peut battre tout le monde. Le RWDM est un club avec une histoire, de grands noms, des supporters un stade mythique. Ce sera tout sauf une balade de santé."
Un avis partagé par l’ancien joueur de Virton. "L’Olympic n’occupe pas le haut du classement par hasard. Quand tu parviens à battre Seraing, chez lui, tu disposes forcément d’une bonne équipe. C’est un noyau qui se connaît bien et qui a l’habitude de jouer ensemble. Ce sera sans doute une très belle partie."
Les deux amis espèrent commencer la rencontre afin de pouvoir se confronter. En chœur, ils répondent : "Dans un match comme celui-là, tu es obligé de mettre le pied, même contre ton meilleur pote. Sur le terrain, il n’y a pas d’amitié. Il y a l’envie de gagner. Il faut tout donner pour faire la différence. On en discutera après le match."
À ce sujet, le joueur du RWDM lance : "Le perdant peut inviter l’autre au restaurant ? Ce serait un chouette pari."
Luca et Curtis se connaissent depuis leur plus jeune âge. "Je le revois encore débarquer au Sporting de Charleroi, explique Luca. J’y étais déjà depuis les U7. Il est arrivé en U8 ou U9. On a évolué ensemble durant cinq saisons."
Les compères ont déjà été adversaires. "C’était au futsal, explique Curtis. Durant une dizaine d’années, on a eu la chance de s’affronter. Luca évoluait pour le compte du GDL ou d’Action 21, moi je portais les couleurs de Lupopo. Les rencontres valaient souvent le détour."
Des années plus tard , les deux hommes ont eu la chance de se retrouver à Heist. Les amis sont devenus des "frères. Curtis, c’est plus qu’un ami", insiste Luca. "Il est dans mon cercle proche. On a passé trop de temps ensemble."
"De 16 h à 23 h, on était ensemble, pratiquement tous les jours, souligne Curtis. Sa maman me préparait même des sandwichs. Il m’arrivait de dormir chez lui. Son papa est même mon kiné."
Ce soir, durant 90 minutes, l’amitié s’éclipsera. Au coup de sifflet final, les frères se retrouveront pour débriefer la rencontre, avec l’espoir d’un jour jouer ensemble au sein de l’élite.
La frappe de Luca, la grinta de Curtis !
Les deux hommes actifs en D1 amateurs se confient sur leur amitié.
Dans les ruelles de Montignies-sur-Sambre, sous l’œil de Pepe Rossi, le duo a pris la pose. L’occasion était belle d’en apprendre un peu plus sur leur amitié. En quatre questions, les amis se dévoilent.
Qu’aimez-vous chez l’autre, au sujet du foot ?
Curtis : "Luca a une frappe terrible. Ce n’est pas son seul atout. Mais cela lui permet de débloquer un match, à lui tout seul. Il est capable d’envoyer un missile qui va faire toute la différence."
Luca : "Curtis est un battant. Il ne lâche rien. S’il monte sur un terrain, c’est pour gagner. Il va s’arracher de la première à la dernière minute. J’adore sa grinta."
Quel est le défaut de l’autre ?
C. K. : "Il doit s’imposer davantage, en matière de communication. Il est très calme, alors qu’il est important dans un noyau."
L. N. : "Son pied droit. Il n’est pas catastrophique. Mais ce n’est pas son plus grand atout."
Durant cette longue amitié, vous devez avoir des anecdotes ?
C. K. : "Je ne vais pas tout dévoiler. Mais le lendemain du match entre Heist et Lommel ne fut pas le plus simple du monde…"
L. N. : "À mon arrivée à Heist, Curtis m’a fait une blague. Alors que l’on était en stage, il m’a dit que je devrais chanter, en guise de bizutage. Il m’a dit de m’entraîner. J’étais en slip dans la chambre, en train de reprendre du Dadju. Il m’a filmé et l’a posté sur tous les réseaux. Le pire ? Il n’y avait pas de bizutage…"
Vous rêvez tous les deux de D1…
C. K. : "J’étais très fier d’apprendre la nouvelle pour Luca. Sincèrement, il méritait de rester, grâce à ses statistiques. J’ai d’ailleurs conservé le ticket de son premier match face à Bruges. Je lui souhaite d’y retourner et j’espère l’accompagner un jour."
L. N. : "Curtis a les qualités pour réussir. Il doit continuer à travailler. Malheureusement, on commence à avoir de l’âge et des plus jeunes y parviennent avant nous. On verra…"