L’US Beauraing 61, pionnière du football kick-off wallon

Pour la première fois en dix éditions, le tournoi de foot handisport s’est arrêté en Wallonie.

Maxime Denison
L’US Beauraing 61, pionnière du football kick-off wallon

Pour la première fois en dix éditions, le tournoi de foot handisport s’est arrêté en Wallonie.
"Nobody Offside", comprenez "personne sur la touche", c’est le projet commun de l’Union belge de football (URBSFA), l’Associations des Clubs francophones de Football (ACFF) et Voetbal Vlaanderen auquel l’US Beauraing 61 a participé le 8 septembre dernier.

L’objectif est de permettre aux joueurs de foot avec un handicap mental, moteur ou atteints de cécité de pratiquer leur sport favori. "L’idée est née fin 2018. On a déposé notre candidature, tout comme Charleroi et Eupen. Lorsque nous avons appris, en janvier 2019, que nous étions sélectionnés, on était à la fois heureux et surpris", explique le secrétaire de l’US Beauraing 61 Dominique Dehuy.

Pendant huit mois , les huit membres du comité se sont attelés à la préparation de cet événement avec l’aide de l’ACFF. "Au départ, on ne connaissait même pas cette activité. On l’a découverte grâce à l’ACFF. L’association francophone nous a apporté du matériel et nous a soutenus financièrement. En Wallonie, il n’y a pas beaucoup de clubs qui s’impliquent dans l’intégration de ces personnes", poursuit Dominique Dehuy.

En effet, les neuf premières éditions s’étaient déroulées en Flandre. "Selon les chiffres de l’ACFF, on aurait dû avoir environ 50 équipes pour le tournoi, comme chez nos amis flamands. Malheureusement, nous n’avons eu qu’une petite vingtaine d’équipes inscrites."

Une petite déception donc pour le comité beaurinois. "On s’est beaucoup investi pour peu de résultats. Il y avait une centaine de bénévoles, notamment des entraîneurs et des joueurs à partir des U17. En plus, 15 personnes du Fedasil de Pondrôme nous ont aidés pour le nettoyage, le service ou encore les ravitaillements des stands. L’engouement n’était pas celui attendu. Cependant, les personnes présentes ont passé une excellente journée."

Une première expérience compliquée au niveau des chiffres, mais le bonheur des participants est inestimable. "Cela fait tellement du bien de voir les joueurs s’épanouir malgré leur handicap. C’est ça le principal objectif. On ne compte pas réitérer l’expérience tout de suite, mais si on nous le propose, pourquoi pas."

5 joueurs de Fedasil

Non loin du centre de demandeurs d’asile de Pondrôme, le club formateur beaurinois peut compter cinq joueurs de Fedasil dans ses équipes de jeunes. "Cela fait trois ans maintenant qu’on a ouvert les inscriptions aux membres de Fedasil. C’est chouette de les intégrer et de les aider dans leur insertion. C’est beaucoup plus facile pour les inscrire maintenant que par le passé", reconnaît le secrétaire Dominique Dehuy. En effet, la loi demandait beaucoup de longues démarches administratives. "Un joueur s’entraînait régulièrement avec nous, on a voulu l’inscrire, mais nous sommes arrivés en fin de saison que ce n’était toujours pas fait. Il a finalement changé de centre."

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