Julien Deneyer après son échec sur l'Enduroman: "Je recommencerai un jour..."
Après avoir réalisé de nombreux Ironman et après avoir traversé la Manche à la nage, le Namurois s’est attaqué à l’Enduroman, triathlon individuel entre Douvres et Paris
- Publié le 09-10-2018 à 10h04
- Mis à jour le 09-10-2018 à 10h05
Après avoir réalisé de nombreux Ironman et après avoir traversé la Manche à la nage, le Namurois s’est attaqué à l’Enduroman, triathlon individuel entre Douvres et Paris
L’épreuve qui relie Londres à Paris, Julien Deneyer l’avait dans la peau. Cet Enduroman, il l’avait préparé et semblait en passe de battre le record de l’épreuve puisqu’il avait déjà 4 heures d’avance après la course à pied. Cependant, une insuffisance rénale pendant sa traversée l’a privé du graal et l’a contraint au repos forcé.
Julien, tout d’abord comment allez-vous ?
"Cela pourrait aller mieux. Mes prises de sang sont bonnes, c’est trop tôt pour dire si je vais récupérer les capacités totales de mes reins. Lorsqu’on accumule des courses extrêmes, les reins peuvent dysfonctionner. Cette année j’ai fait plusieurs courses de plus de 15 heures du coup mon sang est devenu acide et c’est monté au cerveau, ce qui a entraîné des vomissements et une perte de connaissances. Je dois donc vraiment faire attention à ma santé."
Comment en arrive-t-on à vouloir faire l’Enduroman ?
"Quand j’ai traversé la Manche on m’a dit que j’avais fait ça de manière correcte et le barreur m’a dit d’attaquer la suite. Cela m’a emballé et j’ai eu besoin de 2 années de préparation pour atteindre le niveau et pouvoir être sur la ligne de départ. Avec mon abandon j’ai un goût de trop peu, c’est une mauvaise gestion de ma part mais j’ai déjà envie d’y retourner. Avant cela, je vais devoir attendre les résultats, la nature veut que je prenne du repos, je vais donc commencer à me calmer et revenir à de plus petites distances."
Racontez nous votre expérience ?
J’étais bien puisque j’étais en avance sur mon programme et j’ai pu dormir plus que prévu pendant la nuit. J’étais toujours en dessous de mes pulsations et j’étais frais avant de débuter la manche. Malheureusement, quand j’ai commencé la natation, tous mes espoirs se sont rapidement évaporés. J’ai perdu le fil, je n’étais pas bien j’ai même perdu connaissance. Je suis revenu à moi à l’hôpital après ma perfusion. C’est dommage car j’étais prêt et je n’avais jamais été si fort. Si j’avais fait une prise de sang j’aurais pu faire quelque chose pour nettoyer mon rein et être en bonne santé avant le départ mais j’ai un peu négligé cet aspect."
Quel est votre programme à présent ?
"Essayer que mon corps fonctionne normalement et me faire suivre afin de pouvoir reprendre un jour ce type d’effort. Je veux terminer une fois cette course et même s’il faut quelques années pour que je reprenne le départ. Je vais juste arrêter de faire des entraînements de 8 heures ou nager 20 kilomètres en Meuse, du moins pour le moment."