"La fusée Francs Borains est lancée"

David, cette montée, c’est un soulagement ?

"Je pense surtout que c’est mérité sur l’ensemble de la saison. C’était long, dur et beau. Malgré quelques petits couacs, on a toujours répondu présent la semaine suivante. On a toujours eu l’honnêteté de dire que nous avions l’ambition de monter et je pense qu’intrinsèquement, nous avions la meilleure équipe."

Et pourtant, la saison a été faite de hauts et de bas. Difficile à vivre ?

"Je pense qu’il faut recontextualiser la chose. Nous avons échoué de justesse l’an passé face à une équipe du RWDM qui jouera l’an prochain en D1 amateurs. Cette saison, nous étions opposés à des monstres sacrés comme Tournai, Mons, Wavre et La Louvière. De grandes villes wallonnes. Soyons donc fiers de ce que nous avons réalisé pour une petite ville comme Boussu."

Mais nerveusement, c’était compliqué, non ? Il n’y a jamais eu de moments de doute ?

"Je dirais qu’il y a eu deux moments difficiles. Le premier, c’est quand on a laissé filer un avantage de deux buts face au Léopold, alors qu’on aurait pu prendre quatre points d’avance sur la Raal. Et le second, c’était forcément après Tamines où on a perdu la première place, alors qu’un nul nous aurait permis de rester devant. Mais malgré cela, on a toujours eu la conviction qu’on allait y arriver. Parce que dans la vie, il n’y a pas de hasard : quand vous avez un groupe qui vit bien et qui bosse bien, il est récompensé."

Votre réussite, c’est aussi celle d’avoir chercher une pointure comme Nicolas Huysman pour diriger l’équipe…

"Quand on s’est séparé de Manu Massaux la saison dernière, on a pris le temps de se décider. C’était un choix important parce qu’on voulait rendre le staff plus pro. Nicolas faisait partie de la short list, mais il a fallu du temps pour le convaincre. S’il a fait confiance à notre projet, il a aussi eu l’intelligence d’aller parfois contre ses principes car il voulait gagner comme nous. C’est clair qu’avec lui, on a tapé dans le mille. Mais il n’est pas seul et il y avait une unité dans le staff comme j’en ai rarement vue."

Place maintenant à la confection du futur groupe. Vandermeulen, Verstraeten et Leclercq ont déjà signé.

"On ne voulait rien officialiser avant le dénouement de la saison et c’est aussi pour cela qu’on va seulement rencontrer les joueurs actuels pour les prolongations. Ces trois joueurs entrent dans un raisonnement qui va plus loin que les qualités sportives. Le club grandit bien, mais il doit avoir des joueurs qui connaissent la région ou qui sont passés par le club. C’est le sens des retours de Leclercq et de Verstraeten. La fusée Francs Borains est en route et elle vient de passer la première étape. La seconde, ce sera de faire bonne figure mais en ayant une touche plus régionale. On ne peut pas avoir onze Borains mais plus de joueurs à qui les supporters s’identifient, c’est important."