"On a écrit une page de l’histoire du KV Malines"
Le Barvautois Mathieu Cornet a remporté la Coupe de Belgique avec Malines.
- Publié le 10-05-2019 à 14h11
- Mis à jour le 10-05-2019 à 14h40
Le Barvautois Mathieu Cornet a remporté la Coupe de Belgique avec Malines. Mathieu Cornet, 28 ans, est un ancien joueur de Mormont, Givry et de Virton. Désormais au KV Malines, le Barvautois vient de vivre le plus grand moment de sa carrière au stade Roi Baudouin, en soulevant la Coupe de Belgique avec son club le 1er mai dernier après le succès face à La Gantoise.
Mathieu Cornet, comment avez-vous vécu cette finale ?
"Sur le banc (rires) . Mais rassurez-vous, j’ai vécu ce match comme si je l’avais joué. En tant que réserviste, on doit se tenir prêt à entrer en jeu, on passe par tous les sentiments et puis, il y a cette délivrance au coup de sifflet final. Et là, vous voyez tous vos supporters, vous communiez avec eux jusqu’au moment où vous soulevez cette fameuse coupe."
Une finale pour laquelle vous n’étiez pas favoris. Mais on a l’impression que rien ne pouvait vous arriver cette saison…
"Après le titre, et quand on sait qu’on est à un match d’une victoire en Coupe, on aborde un tel match avec une motivation maximale. Et puis, comme on le dit souvent, une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne !"
Porter ce maillot du KV sur les épaules, qu’est-ce que cela représente ?
"Même si ce n’est plus la même époque, tout le monde sait que le KV a remporté la Coupe d’Europe et on rêvait d’apporter un nouveau trophée majeur à nos supporters. On voulait leur faire vivre un grand moment et, par la même occasion, apporter une nouvelle ligne au palmarès. On est entré dans l’histoire du club."
Ne pas avoir pu fouler cette pelouse constitue-t-il un grand regret ?
"Comme tout sportif qui se respecte, on souhaite évidemment pouvoir apporter sa pierre à l’édifice. Mais cette saison, la concurrence offensive est terrible au sein de l’équipe. Mais à côté de ça, quel bonheur de pouvoir évoluer aux côtés d’un garçon comme Igor de Camarago. Je parle beaucoup avec lui et j’ai appris beaucoup de choses, notamment mon placement, à ses côtés."
Parlez-nous un peu de l’après-match et ce retour vers Malines…
"Grandiose, exceptionnel, les mots me manquent… Au stade, c’était déjà une incroyable explosion de joie qui s’est prolongée dans les vestiaires et dans le bus qui nous ramenait à Malines. On s’est retrouvé sur le toit du bus avec une marée humaine qui nous attendait. Puis on est monté au balcon de l’hôtel de ville. Quelle émotion d’entendre ces milliers de supporters entonner le ‘You’ll never walk alone.’"
Vous savez aujourd’hui de quoi sera fait votre avenir ?
"J’ai encore un contrat d’un an et le club parle de me prolonger. Ils sont très contents de moi et on doit rencontrer la direction afin d’évoquer ma situation. Maintenant, je ne vous cache pas non plus que j’ai reçu des offres d’autres clubs belges et étrangers."
Une présence en Europe ou non aura-t-il un impact sur votre décision ?
"Il est clair que pouvoir disputer une Coupe d’Europe, ça peut faire pencher la balance. Il y a aussi le fait de retrouver la D1 ou pas. Mais rien n’est décidé pour le moment."
Sa finale: “Je rêvais de faire comme Emond”
Mathieu Cornet, sur le banc lors de la finale, a failli monter au jeu en fin de rencontre “Le coach m’a demandé de me préparer et au moment du changement, un défenseur s’est plaint de crampes. Cela a changé les plans du staff. Dommage parce que j’aurais aimé monter et aller inscrire le but de la victoire.”
Un but victorieux d’un Luxembourgeois en finale de la Coupe de Belgique, cela n’est pas sans rappeler celui de Renaud Emond pour le Standard, l’année précédente. “Mon manager est le même que celui de Renaud et il m’a raconté qu’il avait dit à Renaud que c’est lui qui serait décisif. Il m’avait prédit la même chose. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de le faire.”
Son parcours: Hazard, Mangala et Carcela comme partenaires
Sa carrière, Mathieu Cornet l’a débutée en 1997 à l’âge de 7 ans à Mormont. Il fit un passage par Sprimont Comblain avant de se retrouver au Standard de Liège. Une époque où il eut l’occasion d’évoluer aux côtés de garçons comme Hazard, Mangala, Benteke ou encore Carcela. Sa carrière pro débuta en 2009 avec un contrat au Germinal Beerschot. On le retrouva ensuite successivement à Tongres, Givry, Huy et Virton. Avant un retour au plus haut niveau avec Ostende, Antwerp et Roulers, puis de de signer l’année dernière au FC Malines pour deux saisons. “J’ai bien débuté ma campagne avant de me blesser aux ligaments. Quand je suis revenu, l’équipe avait changé d’entraîneur et elle tournait à plein régime. Du coup, j’ai peu joué cette saison.”
Sa région d’origine: “Je finirai ma carrière à Mormont”
Mathieu Cornet a évolué dans trois clubs de sa province et l’attaquant du KV suit leur actualité régulièrement. Et encore plus ces dernières heures. “Il y a l’avenir de Virton qui se joue avec ce tour final et la possibilité de monter en D1B”, explique ce dernier. “Il y a quelqu’un derrière le club qui pourrait les aider à jouer à un niveau supérieur. Ça serait une bonne chose pour la province. Et puis, ce dimanche, Givry va jouer pour la montée en D2 amateurs face à Verlaine.” Et enfin, il y a son club de cœur, celui de Mormont. “Je suis un Luxembourgeois et je sais d’où je viens”, insiste Mathieu Cornet. “Et c’est aussi pour cette raison que je viendrai terminer ma carrière à Mormont. Histoire de boucler la boucle. Mais bon, j’espère que ça n’est pas pour tout de suite.”