Olivier Delait: 43 heures et 7 minutes d'efforts pour boucler l'UTMB

Olivier Delait découvrait le mythique Ultra Trail du mont Blanc.

Benoît Gueuning
Olivier Delait: 43 heures et 7 minutes d'efforts pour boucler l'UTMB

Olivier Delait découvrait le mythique Ultra Trail du mont Blanc. 

Dix mille participants, pas un de plus, étaient conviés la semaine passée à la 17e grand-messe du trail, l’UTMB. Et ce sur ses différents formats, car sur la distance phare, le bien nommé UTMB (171 km et 10 000 m de dénivelé positif), le nombre de convives était une fois de plus limité à 2 500, malgré une demande toujours croissante de dossards.

Deux traileurs de la province du Luxembourg avaient pris place dans les rangs serrés à Chamonix, vendredi à 4 heures du matin, Frédéric Gofflot et Olivier Delait. À l’inverse de 987 participants, tous deux sont rentrés à Chamonix. Olivier Delait, qui découvrait la folie UTMB, a mis 43 heures et 7 minutes pour boucler les 171 km, à la 1 033e place.

"D’habitude, 10 % des inscrits ne prennent pas le départ, mais cette fois seuls 5 % des coureurs retenus faisaient défaut, ce qui fait tout de suite du monde en plus", souligne Olivier Delait. "Jusqu’à Courmayeur, en Italie, voire même la Suisse, c’était une véritable procession. Ce n’est qu’une fois en Suisse, aux deux tiers de la course, qu’on a été à l’aise pour progresser. C’est aussi à ce moment qu’il y a eu un orage carabiné. Les sentiers sont devenus des ruisseaux et des torrents de boue. La course n’a pas été arrêtée, car cela n’a pas duré. Mais beaucoup ont renoncé et ont été évacués, et les suiveurs ont été bloqués 4 ou 5 heures."

Outre aux embouteillages et à l’orage, le Borquin a aussi survécu à la fatigue. "Avant Champex, j’ai eu des hallucinations tellement j’étais épuisé" , déclare Olivier Delait. "Des coureurs dormaient partout dans la nuit. Mais je savais qu’il y avait des matelas à Champex. J’ai fait une sieste, puis une autre. Avec le lever du jour et la lumière, la fatigue s’est ensuite atténuée."

Olivier Delait, qui courait par ailleurs au profit du centre Éclore à Libramont, pour lequel il a vendu des centaines de tours-de-cou, a finalement savouré peu après 13 heures. "Le projet Éclore m’a aidé dans les moments de doute, je très content d’avoir relevé le défi".

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