Guillaume François: "Venir à Virton, ce n’est pas un pas en arrière"

Ancien joueur du Sporting Charleroi et du Beerschot/Wilrijk, Guillaume François, citoyen de Champlon, a surpris son monde en acceptant de relever l’ambitieux défi des repreneurs virtonais. Il y a signé un contrat de trois ans plus une année en option. Nous avons profité du stage des Gaumais en Allemagne pour aller à sa rencontre.

Guillaume, vous restez sur une bonne campagne avec le Beerschot en D1B. Pourquoi ne pas être resté dans la région anversoise ?

"Je m’y plaisais très bien. Mais depuis deux ans, je signais systématiquement des contrats d’une année. Je trouvais qu’il était logique de demander un bail sur le long terme. Les dirigeants n’ont pas accepté ma demande. J’étais fort déçu."

Vous n’avez pas attendu ce refus catégorique avant de dialoguer avec Virton…

"En effet. J’avais reçu d’autres offres mais, clairement, seules celles du Beerschot (un an) et de… Virton (trois + un) étaient concrètes. L’Excelsior avait pris langue depuis un petit temps, m’exposant en long et en large un projet séduisant. Avec Marc Grosjean comme entraîneur et Flavio Becca pour le volet financier, les choses sont sûres. J’ai foncé."

La signature d’Aurélien Joachim était-elle un signal fort ?

"C’était un signe intéressant."

Vu vos origines (natif de Libramont, originaire de Champlon), aviez-vous eu des touches par le passé ?

"Je n’avais pas prévu de revenir - il a joué en U15 et U16 - si tôt, voire de revenir tout court à Virton. Par contre, l’entraîneur Marc Grosjean m’avait contacté du temps où il officiait à l’Union."

Jouer en D1 amateurs : est-ce un pas en arrière ?

"Pas du tout. Je vois les choses différemment : c’est reculer pour mieux… remonter. Le souhait est de rejoindre la D1B. Si c’est deux ans, c’est deux ans."

Virton sera-t-il son principal adversaire ?

"Penser cela est faire fausse route ! Il y a quelques écuries - RWDM, Deinze, Knokke, etc. - qui ont des ambitions. N’allons pas trop vite en besogne. Une saison est longue. Avec le Beerschot, on avait récolté 80 points sur 90 et, suite à la division des points par deux en playoffs, il a fallu attendre l’antépénultième journée pour sabrer le champagne…"

N’empêche, les supporters sont impatients.

"Oui. Le souhait est d’aller chercher le public, de donner du spectacle aux gens chaque week-end. Au sein du groupe, je perçois une chose : chaque garçon a faim."

En connaissez-vous ?

"Oui. J’ai côtoyé Fabris et Serwy à Charleroi."

Que penser de cet effectif de 29 joueurs pros et ses 18 nouvelles têtes ?

"Je suis agréablement surpris par la qualité. On bosse dur. L’ambiance va se créer."