Denis Robert, Philippe Bouvy, Stéphane Moreaux et Marc Labranche: les quatre Mousquettaires du foot luxembourgeois
Denis Robert, Philippe Bouvy, Stéphane Moreaux et Marc Labranche ont vécu les grandes années du foot luxembourgeois.
- Publié le 06-11-2019 à 12h04
- Mis à jour le 08-11-2019 à 13h39
Denis Robert, Philippe Bouvy, Stéphane Moreaux et Marc Labranche ont vécu les grandes années du foot luxembourgeois. On pourrait les surnommer les quatre Mousquetaires. Denis Robert, Philippe Bouvy, Stéphane Moreaux et Marc Labranche sont d’ailleurs liés comme les doigts de la main. Un quatuor qui témoigne de ce à quoi le football peut amener en matière d’amitié.
Comme chaque année à la même époque, ils se sont retrouvés autour d’une table afin d’évoquer leurs belles années dans le football provincial luxembourgeois.
"Ça fait plus de 40 ans que l’on s’est connu à travers le foot mais cette amitié a largement dépassé les frontières des terrains de football", précise d’entrée Denis Robert. "Notre seul regret serait peut-être de ne pas avoir pu nous retrouver sous le même maillot. Mais il y a eu plus doublettes. Par contre, on a déjà été adversaires tous les quatre sur le même terrain lors d’une même rencontre. C’était en 1987. Je jouais avec Philippe (Bouvy) à Givry alors que Stéphane (Moreaux) et Marc (Labranche) jouaient à Sainte-Ode. Nous avons été sacrés champions au terme d’une grosse saison en devançant justement l’équipe de Sainte-Ode."
Leurs plus belles années sportives, ils les ont connues dans les clubs évoluant en promotion. Lorrain, Bastogne, Bertrix ou Givry, comme joueur ou même comme entraîneur pour Philippe Bouvy.
"Le club avait connu les fameuses années avec les Bambinis du Léopold à Bastogne", explique Stéphan Moreaux. "Sans être trop nostalgique, on a tout de même eu la chance de vivre de belles années. Le football était alors le sport roi et on jouait devant de fameuses assemblées. Et puis, le plaisir s’est poursuivi à des étages inférieurs. Notamment du côté d’Houffalize. Et dans chaque cas, on suivait les performances des uns et des autres."
Bastogne, Sainte-Ode, Givry ou encore Houffalize, la situation géographique de ces clubs n’est pas étrangère aux choix effectués durant une bonne partie de leur carrière.
"On avait nos attaches dans ce coin-là puisque l’on y résidait tous", confirme Philippe Bouvy. "Ce n’est que par la suite, une fois nos carrières terminées, que certains ont changé de région. Mais jamais cette amitié créée à travers le foot n’a faibli. Et ces retrouvailles annuelles sont très attendues. Je ne sais pas si une telle situation serait encore possible aujourd’hui à partir du moment où les joueurs changent plus souvent de club. Et 40 ans, voire presque 45 pour certains, c’est un fameux bail."
Une histoire d’amour avec le FC Liège
Marc Labranche est fan du FC Liège depuis tout petit. Cela remonte à une époque où il allait voir les Sang et Marine avec son papa. Il s’est rapproché du club à l’occasion des stages du Matricule 4 dans la région d’Houffalize. “On a eu l’occasion d’avoir Luc Ernest à la maison lors des premiers stages mais lorsque le club s’est mis à chercher un nouvel endroit de logement, on a proposé de les accueillir dans nos gîtes du côté d’Engreux, nous explique le benjamin de la bande. C’était l’époque de Raphaël Quaranta comme entraîneur et j’ai pu lier une belle relation avec le président Dethier. Et depuis lors, je ne rate pas l’occasion de monter à Bureaufosse pour les voir à l’œuvre.”
Les entraînements se donnaient dans les installations du club houffalois et les quelques matchs amicaux attiraient toujours une belle chambrée sur les hauteurs de Saint Roch.
“Givry, mon club de cœur”
Philippe Bouvy continue à suivre les prestations du club givritois.
L'ex-joueur/entraîneur Philippe Bouvy garde de beaux souvenirs du club luxembourgeois. Entrevue avec le principal intéressé.
Philippe, dans votre carrière, vous avez connu deux clubs en promotion. Qu’en avez-vous retenu comme souvenirs ?
“Bertrix, c’était au début des années 90. On était un fameux groupe avec pas mal de joueurs talentueux. Mais on était avant tout une bande de copains au sein de laquelle l’ambiance était au top. Et puis, on a senti la volonté du club de faire appel à des joueurs extérieurs. Je me souviens notamment de l’arrivée de deux joueurs argentins.”
Et la disparition du club, qu’en avez-vous pensé ?
“Difficile de porter un jugement 25 ans après l’avoir quitté. L’ADN n’était plus le même et tout était mieux structuré qu’à notre époque. J’ai envie de dire qu’ils ont sans doute eu les yeux plus gros que le ventre.”
Et Givry ?
“Givry, c’est mon club de cœur ! J’ai connu de belles années au sein du club comme joueur-entraîneur en P1 et en promotion. J’y arrivais seulement comme joueur et puis l’entraîneur qui devait mener le groupe a dû renoncer. Le club m’a proposé la place, j’ai accepté et nous avons été champion en P1.”
Vous avez gardé des contacts encore aujourd’hui ?
“Je connais très bien le président Jacques Aubry et le directeur sportif, Philippe Huberty que j’avais eu comme joueur. Ils font un remarquable travail en essayant de donner leur chance à des joueurs de la région. Notamment certains venant de la formation à Virton. Et puis, lorsque j’y vais, j’ai plaisir à retrouver un des piliers du club, Roger Bleret.”
Quel est votre regard sur le football provincial en général ?
“Ce qui m’attriste le plus, ce sont les assistances. Nos clubs de D3 amateurs doivent jouer devant quelques dizaines de spectateurs. Prenez ce dimanche, Habay reçoit Mormont qui est leader dans un derby qui aurait dû attirer bien plus qu’une grosse centaine de personnes.”