A la découverte du staff autour de Marc Grosjean à Virton
Madjid Adjaoud (adjoint), Samuel Petit (T3), Laurent Deraedt (entraineur des gardiens), William Salvadori (préparateur physique), Enzo Denis (analyste vidéo) bossent pour et avec Marc Grosjean à Virton.
- Publié le 11-09-2018 à 21h43
- Mis à jour le 11-09-2018 à 23h25
Madjid Adjaoud (adjoint), Samuel Petit (T3), Laurent Deraedt (entraineur des gardiens), William Salvadori (préparateur physique), Enzo Denis (analyste vidéo) bossent pour et avec Marc Grosjean à Virton. Rencontre d'un staff qui réussit jusqu'à présent.
William Salvadori (préparateur physique): "Un projet solide et excitant"
Ancien préparateur physique, T2 et entraîneur ad intérim à deux reprises de l’AFC Tubize, le Français William Salvadori se félicite d’être de l’aventure du projet virtonais, à l’instar de tout un staff autour de Marc Grosjean dont nous vous proposons de partir à la découverte en ces lignes.
"Le projet est solide. Je ne suis pas ici pour l’argent", assure le nouveau préparateur physique des Virtonais, âgé de 33 ans. "J’installe une relation de confiance avec les joueurs."
William Salvadori, vous aviez rejoint Tubize en 2016-2017 en arrivant en droite ligne de Dakar, au Sénégal. Expliquez-nous !
"Formé à Gueugnon, je suis Lyonnais de cœur. Un partenariat existait entre l’OL et le club de l’AS Dakar Sacré-Cœur. J’ai travaillé là-bas et, en parallèle, pour le compte de la fédération sénégalaise (2015-2016). Une opportunité s’était présentée d’être T2 et préparateur physique à Tubize. J’ai accepté. Je suis resté un an avant de m’en aller."
Quels souvenirs conservez-vous de votre passage à l’AFC ?
"L’ambition était de participer aux playoffs et, au final, on a disputé les playdowns, assurant le maintien à deux journées de la fin. Ce fut une saison compliquée mais, après coup, une bonne expérience. Thierry Goudet (dès août 2016) puis Régis Brouard (mi-avril 2017) furent démis de leurs fonctions. Étant T2, les dirigeants me confièrent la responsabilité des entraînements et matches en attendant la nomination d’un nouveau T1."
Vous avez choisi de quitter Tubize. Pourquoi ?
"Nous n’avons pas trouvé un accord. Je n’ai pas souhaité signer au sein d’un autre club pour des raisons familiales. Je suis retourné à Lyon."
Douze mois plus tard, retour en Belgique. À Virton. Avez-vous hésité à accepter à dire oui à la nouvelle direction ?
"J’ai eu des contacts avec des clubs de Pro League. Mais il n’y avait rien de concret. À Virton, le projet l’est. Je suis ici pour ça, vraiment pas pour l’argent. À court, moyen et long terme, c’est du solide. C’est excitant."
Quelle est votre façon de travailler ?
"La préparation estivale est hyper importante et permet d’avoir de bonnes bases. Je suis à l’écoute des garçons avec qui j’instaure une relation de confiance. Je planifie leurs besoins, pas ce dont ils ont envie. Avec l’aide de capteurs GPS/GPR, je possède le suivi de chacun."
Disposez-vous du matériel sophistiqué ad hoc pour travailler dans les meilleures conditions possible ?
"Les dirigeants veulent bien faire et ils se donnent les moyens de progresser. J’ai pu réaliser des tests de force, des tests en laboratoire et effectuer des prises de sang. Je ne sais pas si mon prédécesseur (NdlR : Nicolas De Matos) a eu l’occasion de les faire."
Après deux journées de championnat et deux probants succès, Virton a marqué les esprits…
"Quand on gagne, il n’y a pas de souci. Le contenu athlétique m’importe ! Je sais une chose : le groupe travaille, avance et doit continuer de la sorte."
Madjid Adjaoud : “J’apprends beaucoup”
Ancien international algérien, passé par La Gantoise (2002-2004), Alost (2005-2006) et les Francs Borains (2007-2008) où il mit un terme à carrière, Madjid Adjaoud (47 ans) entraînait les jeunes de Sedan depuis 2014. Il a été entraîneur-adjoint de l’équipe A (National 2) en 2017-2018. Le voilà T2 de Marc Grosjean. “Comme entraîneur, j’interdisais aux gamins de dégager ! Ma philosophie de jeu se rapproche de la sienne. Marc est minutieux, veut tout maîtriser et laisse un minimum de place au hasard. Il ne délègue pas beaucoup. Je me régale à regarder sa façon de travailler. Le coach a beaucoup de respect envers les joueurs qui doivent être bons. Le noyau est composé de 32 joueurs (dont 4 gardiens) et, oui, il faut savoir gérer les égos. Certains mesuraient-ils cette incroyable concurrence au moment de signer ? Elle est réelle. OK, l’effectif est de qualité. J’ai connu le Matra Racing (Paris). Le club était ambitieux… mais il n’a jamais rien fait.”
Samuel Petit et Laurent Deraedt, les deux anciens
Le T3 et l’entraîneur des gardiens sont des figures bien connues des suiveurs de Virton L’entraîneur Frank Defays parti tenter sa chance à Mouscron-Péruwelz en février – il a été démis de ses fonctions le 30 août –, Samuel Petit avait repris le poste laissé vacant à la demande des dirigeants. Avec brio. À l’époque, le maintien sportif était loin d’être une chose acquise sans même évoquer la pérennité de l’Excelsior. Les deux missions – la première ensuite la seconde – furent assurées pour le plus grand bonheur de toute une province fière de voir le club porte-drapeau continuer à exister. Merci au repreneur Flavio Becca qui a su s’entourer des gens de la région (Sébastien Grandjean, Frédéric Lamotte et Vincent Olimar). C’était la stratégie à adopter.
On ne présente plus Samuel Petit, responsable des jeunes de l’Académie, fidèle parmi les fidèles. Il est aujourd’hui T3 du club gaumais et entame une seizième campagne de rang. Chapeau.
La situation de l’entraîneur des gardiens, Laurent Deraedt, fut du genre inédite voire rocambolesque. Arrivé à la demande express de Defays l’été 2015, il avait été prié de s’en aller sur la pointe des pieds au mois de mars – pour des raisons budgétaires – avant de mieux revenir cet été. Les gardiens Moris, Dupire, Garcia, Reichert (et Bouche) travaillent sans relâche sous sa coupe.
Grosjean, Adjaoud, Petit, Deraedt et Donis constituent le staff 100 % professionnel du REV. On allait presque en oublier le délégué, André Georges et le secrétaire Michel Georges. “On gagne tous ensemble, les joueurs, le staff, les bénévoles et le public. Chacun à sa manière abat un travail remarquable”, assurait Marc Grosjean samedi soir. Un pour tous, tous pour un.
Enzo Donis : “Je suis un privilégié”
Né à Namur, Enzo Donis a déménagé à Montpellier en 2008. Très bon joueur de beach-soccer, il a eu la chance de toucher au milieu de l’analyse vidéo qui était en plein essor au sein du club de Montpellier (Ligue 1). “J’ai beaucoup appris. Mais j’ai un peu touché à tout au MHSC”, avoue le jeune gars de 22 ans. Compliquée, la campagne 2016-2017 fut celle de trop. Le temps était venu d’envoyer des CV. “Virton m’a répondu. Sans même savoir où c’était, je suis monté dans ma voiture.”
Il aura en charge les U14 nationaux en 2017-2018. Il est nommé analyste vidéo full time cet été. “Je voulais intégrer le milieu pro avant mes 25 ans. J’en ai 22. Je suis un privilégié.” Enzo Donis se dit proche du coach. “C’est nécessaire. Il me faut comprendre ses principes de jeu sinon je suis incapable d’analyser un match. Je participe à la causerie avant le match. On le décortique après à la vidéo et on visionne l’adversaire. J’ai toutes les clefs pour faire du bon travail. Il n’y a aucune excuse.”