Richelle, c'est une défense en béton depuis le début de la saison en D3 amateurs
Analyse en donnant la parole à Florent Marly, le gardien du temple, Benoit Waucomont et Benoit Simon.
- Publié le 10-01-2019 à 15h07
- Mis à jour le 10-01-2019 à 15h23
Analyse en donnant la parole à Florent Marly, le gardien du temple, Benoit Waucomont et Benoit Simon.
L’an dernier, l’expérimenté Jean-Philippe Gérard officiait entre les perches richelloises.
Son départ vers Warnant a été dicté par l’accord qu’avaient les Richellois avec Florent Marly : après une saison comme doublure, il devait devenir le numéro 1 des Mosans.
Vu la statistique de 10 buts encaissés en 17 matchs (16 si l’on retire le duel gagné par forfait à Huy), Florent Marly a réussi la transition au sein d’une surprenante formation de Richelle. "L’an dernier, le club m’avait offert 3-4 matchs bien nécessaires afin de retrouver mes marques", confie l’ancien Hamoirien.
Sachant que la préparation estivale constitue toujours une période capitale pour tout joueur, elle l’était d’autant plus pour un gardien sans repère.
"J’ai surtout misé sur une préparation individuelle durant la trêve car je savais pertinemment bien que Jean-Bernard (Ramakers, l’entraîneur des gardiens, NdlR) me prévoyait des séances très dures afin de me mettre dedans au plus vite."
Petit atout au moment de commencer la campagne, celui d’avoir vécu avec le groupe l’an dernier. "Cela a facilité la cohésion, qui se renforce encore et toujours lors des après-matchs et des debriefings."
Cependant, voir Richelle posséder la défense la plus imperméable, loin devant le leader Givry (15 goals concédés) rime avec vraie surprise.
"On ne pensait effectivement pas que la défense allait répondre de manière si positive, on croyait même que notre force première allait être la division offensive ! Par rapport à l’an dernier où l’on misait beaucoup sur Perseo offensivement, avec peu de travail défensif pour lui, on a dix joueurs de champ qui bataillent pour récupérer le ballon."
Avec une telle statistique au-delà de la mi-saison, se met-on des objectifs élevés pour la suite de la compétition ?
"Il s’agit de la première fois que je vis une première partie de saison aussi réussie. Le plaisir procuré, on veut le prolonger. Le challenge sera dès lors de garder le zéro derrière aussi souvent que possible."
Élément largement impliqué dans l’actuel succès mosan, Florent Marly dresse son bilan. "Ces derniers mois sont une réussite personnelle. Pour autant, je n’ai pas eu d’énormes matchs à accomplir. Parfois, tellement peu de ballons arrivaient jusqu’à moi que je me demandais pourquoi je restais sur le terrain (rires) ! Cette année, le collectif fait vraiment la différence. Encaisser moins de 20 buts serait très bien… mais j’espère ne pas atteindre les 15."
“Mes craintes étaient défensives !”
Benoît Waucomont met ses troupes au défi de poursuivre cette spirale positive. Quel bonheur pour un entraîneur de voir son équipe réaliser des performances au-delà des espérances initiales. “Comme toujours, on a travaillé le secteur défensif en préparation, soutient Benoît Waucomont. Cependant, ni plus que d’habitude, ni plus que l’offensif.”
D’ailleurs… “Je croyais en une division offensive performante en raison de la concurrence et des choix qui m’étaient proposés. Mes craintes tournaient plutôt autour de l’arrière-garde à la suite des départs de Mignon et Piccoli.”
Or, la vérité du terrain a révélé l’inverse, grâce aussi à Grégory Servais. “Tous ceux qui ont joué à un poste défensif ont répondu aux attentes. Maintenant, la bonne tenue défensive est la résultante d’une force collective.”
Pas question cependant pour les arrières de se limiter à leur travail prioritaire. “Le meilleur exemple de la participation des défenseurs aux mouvements offensifs est le match contre Mormont (3-0). Leroy provoque un penalty et Deghaye est impliqué dans les deux autres buts.”
Si Benoît Waucomont dit ne pas s’être braqué sur l’aspect défensif, il a tout de même insisté sur des principes de base, comme les lignes de course. “En perte de balle, il faut du coaching et que chaque zone désertée par mes défenseurs soit couverte par des équipiers. ”
Quoi qu’il en soit, le déroulement de la campagne ravit le T1 mosan. “Le club ne met aucune pression et l’ambiance est optimale au sein d’un groupe que l’on a rajeuni.”
Cette confiance aidant, le coach espère voir cette série continuer. “Redémarrer correctement est indispensable. J’ai mis le groupe au défi de poursuivre. En sachant que beaucoup d’équipes peuvent nous mettre en difficulté via leur potentiel offensif.”
Benoit simon, l’intouchable: “On ne s’attendait pas à une telle imperméabilité”
Hormis une absence pour cause de suspension, Benoît Simon a disputé l’intégralité des 15 autres rencontres. De quoi en faire le leader de la défense ? “Il n’y a pas un arrière qui dirige, soutient-il. Max (Deghaye) est capitaine et officie comme un cadre alors que Martin (Leroy) est présent au club depuis plus longtemps que moi.”
Soit les trois quarts de l’arrière-garde de la défunte saison. “On a gardé les mêmes, Grégory Servais, avec qui je compose la charnière centrale, en plus. Ce dernier a amené un réel plus à l’équipe. Il est dur sur l’homme, dispose d’un bon placement et est performant dans le jeu aérien.” Et l’arrière axial d’évoquer aussi la présence de Florent Marly dans les buts. “On l’entend plus que Jean-Philippe Gérard. Il gueule plus (rires), ce qui peut être à double sens. Dans notre cas, cela nous motive à nous arracher plus encore afin de ne pas encaisser. Clairement, on ne s’attendait pas du tout à une telle imperméabilité.”
Éviter de prendre des buts est d’autant plus indiqué que les avants éprouvent des soucis à scorer. “Lors de cette deuxième partie de saison, il faudra s’atteler à finir nos actions afin d’éviter de se causer des frayeurs. En vertu de ce constat, le coach insiste d’autant plus sur une efficacité défensive à maintenir.”