Padelmania dans la Cité ardente
Des nouveaux projets, des affiliés en forte hausse : la mode est au padel
- Publié le 13-06-2018 à 16h37
- Mis à jour le 13-06-2018 à 16h38
Des nouveaux projets, des affiliés en forte hausse : la mode est au padel Un terrain de 10 x 20 m, une petite raquette fun, une formule en double gagnante et beaucoup de bonne humeur : voici sans aucun doute quelques ingrédients du succès grandissant de ce sport qui a débarqué dans notre pays dans les années 90, mais dont la véritable impulsion a été donnée bien plus récemment. L’association francophone de padel a ainsi vu le jour en avril 2015. "La notoriété du padel ne cesse de grandir. Nous comptons désormais plus de 5.000 pratiquants en Wallonie et beaucoup de jeunes s’y intéressent. Dès l’année prochaine, l’Adeps intégrera d’ailleurs le padel dans ses stages", se réjouit Philippe Cerfont, le très dynamique président de l’AF Padel.
Président, comment expliquez-vous l’engouement actuel ?
"Je pense que le padel se situe bien dans l’air de notre temps. C’est un sport d’accès facile et très ludique. Il permet de ressentir immédiatement des sensations et le fait qu’il soit toujours pratiqué en double implique d’emblée un côté amical et cordial. Au padel, on s’amuse directement et ce, à tous les âges, car les dimensions réduites du terrain sont également intéressantes pour les personnes plus âgées."
Où se situe notre pays sur la carte du padel ?
"Il faut savoir que le padel est une vraie institution en Argentine ou en Espagne. Il est également très en vogue au Portugal et en Italie et connaît un boom énorme en France. Mais notre pays se débrouille très bien et figure dans le Top 5 européen. Les frères Rochus font notamment partie de notre équipe nationale et ont contribué à la visibilité du padel."
Quelles sont les qualités requises pour s’y adonner ?
"C’est un sport riche qui allie technique, physique, patience et mental, mais tout dépend du niveau où on veut le pratiquer. Il n’est pas concurrent du tennis et nous collaborons d’ailleurs pleinement avec l’AFT. Il ne faut pas opposer les deux sports, qui sont complémentaires. Notre cible prioritaire, ce sont les pratiquants du hockey, du foot ou du fitness, qui cherchent un sport pour l’été. Et nous consentons beaucoup d’efforts pour attirer les jeunes vers le padel."
“On va vivre dix jours de folie !”
Denis Piret, responsable padel au Smash 51, organise son premier tournoi du 15 au 24 juin
Le Smash 51 ne déroge pas à la règle et s’est également mis au padel, avec la construction d’un magnifique court. “Il aura un an en juillet et le premier bilan est réellement très positif”, précise Denis Piret. “Nous avons aligné quatre équipes en interclubs dès cette année de démarrage, dont trois se sont qualifiées pour les interséries qui auront lieu en septembre.”
Adepte du tennis, qu’il continue de pratiquer, il a été convaincu par le padel. “C’est un sport complet et spectaculaire, puisque l’on joue aussi avec les murs. C’est un mélange de tennis, de squash et de badminton. Pour 15 euros par mois, vous bénéficiez de l’accès illimité au terrain.”
Lui aussi estime que les deux pratiques sont totalement compatibles. “Tout à fait et nous voulons d’ailleurs développer le partenariat avec le tennis et mettre en place des cours pour tous, avec l’accent mis sur les jeunes. Il faut dire que le Smash est un club historique et que la Ville de Herstal et Michel Mouillard, responsable tennis, ont parfaitement relancé les activités.”
Surfant sur la vague, Denis Piret aimerait développer les infrastructures. “Nous avons un seul terrain actuellement, et, tout comme le tennis, l’idéal serait de pouvoir s’étendre, surtout que l’emplacement ici est idéal.”
Mais ce qui occupe surtout ses pensées pour le moment, c’est le Tripick Padel Tour, qui fera étape à Liers du 15 au 24 juin prochains. “On va vivre dix jours de folie ! Les inscriptions ont très bien fonctionné, puisque 48 paires sont déjà de la partie. Le succès est clairement là et je tiens aussi à remercier tous les sponsors qui ont cru à ce projet padel ici. Nous avons de nombreux projets, comme des activités avec les entreprises des Hauts-Sarts et nous organisons le jeudi des filles.”
Bientôt un temple “indoor”
Pour faire face à la demande exponentielle, des terrains voient le jour un peu partout, mais un concept novateur va débarquer tout prochainement à Liège. “Guillaume Crasson, membre de notre équipe nationale, termine en effet la réalisation de cinq terrains indoor aux Bayards. Je viens de voir le chantier et ce sera exceptionnel. Avec ce projet, les amateurs de padel pourront ainsi jouer toute l’année, y compris en hiver, explique Philippe Cerfont. Jusqu’à présent, le padel était intégré dans des clubs de tennis, avec un ou deux terrains, mais, étant donné l’attractivité confirmée de ce sport, nous devons voir plus grand et développer des structures indépendantes.” Le site indoor des Bayards devrait être opérationnel très rapidement et combler ainsi les nombreux amateurs de padel, y compris lorsque la météo est capricieuse.