José Riga à Visé : On prend les mêmes et on recommence

Cette dernière devait se retourner rapidement pour pouvoir préparer le match à Deinze (défaite 4-1) de samedi. Elle choisissait Stéphane Delhalle, l’ancien entraîneur de Saive (P2) et formateur à la BMFA. Celui-ci dispensait les entraînements de l’équipe A et la coachait à Deinze.

Mais il était clair qu’il s’agissait d’une solution temporaire. Les dirigeants visétois voulaient cependant prendre le temps d’analyser les (nombreuses) candidatures reçues avant de poser le meilleur choix possible. La seule condition était d’être un entraîneur pro. "J’ai retenu les leçons du passé et je pense que le départ de Stéphane Huet est aussi dû à la charge de travail trop importante, en plus de son boulot", disait le président Guy Thiry la semaine dernière.

Le choix du nouveau coach était devenu un secret de Polichinelle. Depuis le début, le nom de José Riga refaisait surface. Et les bruits ont circulé deux fois plus vite lorsque le coach a été aperçu à Deinze en tant que spectateur attentif aux côtés du président. "C’était une belle occasion de voir l’équipe. Cette sortie était prévue depuis longtemps car j’étais seul à la maison", continue de dire le nouveau coach.

Cette arrivée est un véritable come-back puisque l’ancien T1 du Standard et de Metz notamment prend les rênes de l’équipe pour la troisième fois. Il était à la tête du CS Visé de 2000 à 2002 et de 2009 à 2011. "Je suis très heureux", déclare le grand ami du président Thiry. "C’est d’ailleurs cette amitié qui m’a poussé à accepter. Je suis toujours resté en contact avec le président."

Depuis l’entame de la saison, Riga avait déjà un pied à la cité de l’Oie puisqu’il était parrain de l’académie, la BMFA. "Ce rôle, je l’ai aussi accepté par amitié. Il n’y avait aucune arrière-pensée", garantit le T1.

Pour l’accompagner en tant qu’adjoint, on retrouve un certain Bernard Smeets, que José Riga connaît plutôt bien puisqu’ils se sont côtoyés à Visé, à Mons, au Standard, à Metz et au CS Bruges.

"Investissement et concentration"

C’est ce qu’a retenu Christophe Nezer du passage de José Riga à Visé lorsqu’il y était déjà joueur.

Que reste-t-il du précédent passage de José Riga à Visé… Plus grand-chose, il faut bien le dire. Du CS on est passé à l’URSL et de l’herbe au synthétique. Son ami Guy Thiry, lui, et une partie de la direction sont toujours bien là. Heureusement, d’ailleurs.

Du noyau, il ne reste également que quelques miettes. Mais Christophe Nezer a connu Riga lors de son arrivée dans le noyau A. "C’était en 2009-2010 si mes souvenirs sont bons. J’avais 17 ans et je faisais mes premiers pas en équipe première", déclare le joueur, de retour à Visé depuis la saison dernière.

10 ans plus tard , il n’a plus que de vagues souvenirs de son entraîneur. "Je dois bien avouer que j’étais plus là pour prendre du plaisir et qu’à cet âge-là, on ne fait pas trop attention à la tactique, etc. Par contre, je me souviens qu’il demandait beaucoup d’investissement et de concentration. Je suppose qu’avec l’expérience qu’il a acquise à l’étranger, ça n’a pas changé."

Tigrou est tout de même heureux du choix posé par la direction. "Il connaît bien la situation du club, la maison, il nous a déjà vus jouer quelques fois et, en plus, c’est quelqu’un du coin. Je connais aussi le T2 qui était préparateur physique à l’époque."

Mais un nouveau coach ne change pas tout du jour au lendemain et le médian est bien conscient qu’il y a du pain sur la planche. "La qualité dans le groupe, elle est là. En plus, tous les postes sont doublés, donc il y a une concurrence saine. La base plus professionnelle et tactique que les deux coachs vont nous apporter va nous faire du bien. Nous allons tenter de nous maintenir avant de viser la colonne de gauche. On verra au fil des matchs comment les choses se passent mais il va falloir rester concentré."

Un poste à l'anglaise

José Riga ne devient pas simplement T1. Il sera "manager à l’anglaise". C’était un souhait du club et du coach. "Avoir un coach qui connaît le monde professionnel et la maison est une excellente chose , analyse le président. Il s’occupera du recrutement également. Même si Alain Duys reste en place, c’est José qui, avec moi, donnera son accord pour les transferts. Son expérience en Angleterre est un vrai plus pour nous. Je devais m’entourer d’un entraîneur de qualité et d’une équipe forte. Mais bon, il est évident que je reste le patron (rires)."

De son côté, José Riga a eu un premier contact avec le groupe ce lundi mais veut y aller pas à pas. "Certes, j’ai vu deux matchs de Visé cette saison mais je ne vais pas faire de constat avant de procéder à un état des lieux. Je sais simplement que la série est très relevée et que les deux premiers au classement sont très disciplinés."

Mais qu’a-t-il pensé du match à Deinze ? "Je garde les conclusions pour moi. Je peux juste dire que Visé a affiché différents visages et que la deuxième mi-temps n’était pas mauvaise du tout."