Liège avait gagné 1-4 au Liese en 2008: "On joue au foot pour vivre de tels moments !"
Arnaud Winandts est le seul rescapé de cette époque avant de retourner Chaussée du Lisp ce week-end
- Publié le 14-09-2018 à 14h55
- Mis à jour le 14-09-2018 à 15h24
Arnaud Winandts est le seul rescapé de cette époque avant de retourner Chaussée du Lisp ce week-end
Le 7 septembre 2008, le RFC Liège, fraîchement promu en D2, signait une victoire retentissante chez l’un des favoris de la série. En réalisant le match parfait. Déjà présent dans le noyau liégeois, Arnaud Winandts, seul rescapé de l’époque, se souvient et préface le duel de ce samedi.
Comment le groupe doit-il appréhender le rendez-vous de ce week-end ?
"Il est clair que beaucoup découvrent un autre monde et que cela n’a rien à voir avec les ambiances des saisons écoulées. Au RWDM, j’ai senti que la pression de l’événement paralysait certains. On ne doit pas avoir peur, même si je conçois bien que pour les jeunes c’est un peu flippant. Mais on joue au foot pour vivre de tels moments ! Il y aura sans doute 5.000 à 6.000 personnes et ce sera chaud, c’est certain (NdlR : le club compte près de 3.000 abonnés) ."
À 33 ans, vous en avez vu d’autres…
"Oui, même si cela date maintenant (rires) . Je me souviens notamment d’une rencontre à l’Antwerp où il valait mieux ne pas s’approcher trop près des grillages… (sic) Il ne faut pas être tétanisés par le contexte, mais au contraire profiter du moment."
Quels souvenirs avez-vous de vos derniers déplacements au Lierse ?
"En 2008, lors du fameux 1-4, j’ai vécu la rencontre des tribunes, car j’étais 16e homme. Je me rappelle d’un but fantastique de Canale. La communion avec nos supporters avait été belle. La saison suivante, nous avions perdu 3-1, avec un but de Kinet, et nous étions ensuite descendus, alors que le Lierse était champion."
Quels seront les ingrédients d’un bon match pour Liège samedi ?
"Avec notre 0 sur 6, il est important de prendre des points pour enrayer la spirale négative. Nous devrons afficher une mentalité de tueurs (sic) sur tous les ballons. On a encore vu face à Audenaerde que cela se jouait souvent sur des détails. Réalisme et concentration seront nécessaires."
Le Lierse revit, quelques mois seulement après sa faillite. Quel est votre avis ?
"Ce club n’a pas du tout la même vision que le RFC Liège. Notre matricule, le 4, a certes coûté cher, mais il représente vraiment quelque chose. On gravit les étapes une à une quand d’autres préfèrent choisir une autre voie. En même temps, si les règlements le permettent… Manifestement, cela ne dérange pas trop les supporters, si j’en juge par l’engouement immédiat. Liège est le plus ancien club wallon, c’est autre chose ! J’espère que nos fidèles reviendront en masse lors de chacune de nos rencontres, comme lors du tour final."
“Ce 1-4 ? Une démonstration de football !”
Dix ans plus tard, Raphaël Quaranta savoure encore cette large victoire au Lierse Il n’a pas la mémoire qui flanche, le bon Rapha ! Ce match reste bien présent dans son esprit. “Nous venions de monter et c’était l’euphorie. Nous avions une équipe bien balancée et j’avais insisté sur le jeu des portes à l’entraînement. Toujours chercher l’homme libre et le jeu en triangle. On a fait une démonstration de football là-bas ! Et cela avec de nombreux éléments formés au club” , énonce-t-il fièrement. “Nos supporters avaient été confinés dans un coin du stade, mais ils avaient été fantastiques, comme toujours.” Selon lui, les Sang et Marine doivent y croire ce samedi. “L’ambiance sera électrique. Il faudra des nerfs d’acier et être capables de calmer le jeu. Mais Liège ne doit pas jouer avec le frein à main. Ce n’est pas parce que l’équipe a démarré avec un 0 sur 6 qu’il faut paniquer avec les lampions (sic). Croyez-moi, la sérénité amène toujours des choses intéressantes” , indique encore l’ancien coach emblématique, avec son langage à la Raymond Goethals.
Présent sur le terrain lors des deux rencontres en 2008 et 2010, Jean-Sébastien Legros n’a rien oublié non plus. “Le 1-4, ce fut un match référence pour nous. J’avais inscrit un but et donné un assist. Personne ne nous attendait, on était le Petit Poucet chez l’ogre…” , dit-il, avant d’évoquer le match de ce week-end. “Liège a les armes pour faire mal à cette équipe, avec de la vitesse devant, sur un grand terrain. L’ambiance ? Elle sera hostile, c’est certain. Le kop local te fait rapidement sentir que tu n’es pas le bienvenu (sic). Mais ce sera chouette pour les joueurs. C’est autre chose que de se déplacer dans des petits stades de campagne (rires). Si on ne sait pas se transcender pour de telles rencontres, il vaut mieux arrêter le foot.”