Les épouses du duo Winandts/Vandebon se confient: "Une grande page va se tourner"
À la veille de leur dernier match officiel au RFC Liège, Angélique Winandts et Odile Vandebon se confient.
- Publié le 26-04-2019 à 15h18
À la veille de leur dernier match officiel au RFC Liège, Angélique Winandts et Odile Vandebon se confient.
Un joueur de football n’est rien sans sa famille et surtout sa compagne. Arnaud Winandts et Éric Vandebon du RFC Liège ne dérogent pas à la règle.
Elles ne se sont jamais exprimées dans les médias, mais pour Angélique Winandts et Odile Vandebon aussi, ce samedi 27 avril sera très particulier. Elles auront très certainement des larmes plein les yeux, comme leurs maris, partagées entre fierté et émotion, lorsque le rideau se baissera.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous avant ce dernier match à Rocourt ?
Angélique Winandts : "Je suis plus stressée que lui ! Arnaud ne montre jamais ses émotions. Parfois, il explose sur le terrain, mais ce n’est pas du tout dans sa nature, car c’est un vrai gentil. Il ne parle pas à la maison de ses adieux à Liège. Mais ce sera un bouleversement, c’est certain. Il a tout de même passé… 26 ans de sa vie dans ce club !"
Odile Vandebon : "J’en ai gros sur la patate, je dois le reconnaître. Une grande page va se tourner et je ressens de la tristesse. Éric en parle peu, mais son départ va changer énormément de choses, aussi et surtout pour nos enfants. Il ne joue certes pas au Barça (sic), mais il ne sera plus le capitaine de Liège. Et je sais que mes garçons en sont fiers. Une fois, nous nous promenions sur la foire la veille d’un match et nous avons été apostrophés à cinq reprises par des supporters qui demandaient à Éric de rentrer pour être en forme le lendemain !"
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
A.W. : "Pour moi, c’est la montée en D2, après le match remporté à Verviers en 2008. Il régnait une atmosphère vraiment géniale. Je me souviens d’une grosse émotion."
O.V. : "Les deux montées vécues par Éric, mais aussi de belles rencontres, notamment avec les épouses de Kevin Guillaume et Jean-Sébastien Legros. Je n’oublierai jamais non plus François Simons, le magasinier, qui incarne tellement bien l’esprit liégeois et qui a toujours été bienveillant avec nous. C’est une figure rassurante du club. Ou André Limbioul, le fidèle secrétaire, d’une gentillesse exceptionnelle, et qui sera notre voisin quand nous emménagerons à Remicourt."
Qu’est-ce qui va changer dans votre vie de tous les jours ?
A.W. : "On ne va pas couper le cordon, puisque l’un de nos fils joue en U6 à Liège, mais il s’entraînera désormais plus que son papa (rires). Arnaud aura le temps de venir le voir. Il n’y a que les troisièmes mi-temps qui risquent d’être plus longues à Dison…"
O.V. : "Notre fils Léon joue aussi à Liège et est entraîné par Éric, qui va continuer à le coacher. Donc, nous viendrons encore à Rocourt, mais dans un autre contexte. Et si on ajoute ses deux séances à Dison, le foot restera au centre de notre vie. Mais je sais qu’Éric est heureux dans ce milieu. Il doit de toute façon rester actif. Quand la saison est finie, il enfourche son vélo…"
Odile Vandebon: “Des chants de supporters comme berceuses…”
“Et dire qu’à la base, je n’aime pas le foot… Mais je me suis prise au jeu, même si je dois parfois me contenir au bord du terrain. J’étais enceinte de notre deuxième fils quand Éric a signé à Liège et on a vécu en rouge et bleu depuis. Il faut dire aussi que nous habitons en face du stade actuel. On entend les supporters chanter de notre jardin ! On ne fera plus coucou à Éric quand le car part en déplacement et passe devant la maison. On a même bercé nos enfants avec des chants de supporters ! (sic) D’un autre coté, tout était fait en fonction de son programme : nos vacances, nos fêtes de famille, nos anniversaires. Éric a même loupé la messe de communion de notre aîné parce qu’il jouait un match à Hamme… Mais je ne vais pas me plaindre, car le foot lui apporte beaucoup. Il deviendra certainement entraîneur et on en a rigolé récemment ensemble en se posant cette question : passera-t-on un jour de vrais dimanches en famille ?”
Angelique Winandts: “Le club, notre famille aussi”
“Au fil des saisons, je suis aussi devenue supportrice de Liège. J’avoue que l’ambiance va me manquer. Ce club, c’est un peu devenu notre famille aussi. Aucun supporter n’imagine Arnaud sous une autre vareuse… À Dison, il va notamment retrouver Benja Maréchal et cela a été un facteur déterminant. Avec son épouse, ce sont nos meilleurs amis. Je pense qu’Arnaud jouera encore trois ans avant de quitter le foot, car il n’a jamais parlé de devenir entraîneur. Son parcours aura été une grande fierté pour nous, car il a toujours été apprécié. Pour nos deux fils, il est un vrai exemple. Et, même si nous avons consenti beaucoup de sacrifices, puisque nous avons toujours dû calquer notre emploi du temps sur le foot, je sais aussi que sa passion nous a permis de mettre du beurre dans les épinards, même si l’argent ne compense pas tout…”