La priorité de Patrick Tamburrini, T2 heureux de Seraing, est de rester au club
L'entraineur arrive en fin de contrat. "J’aimerais un jour vivre avec mes idées."
- Publié le 12-02-2019 à 11h17
- Mis à jour le 12-02-2019 à 11h19
L'entraineur arrive en fin de contrat. "J’aimerais un jour vivre avec mes idées."
Les joueurs et l’entraîneur principal sont souvent mis en évidence. Par contre, le T2 se trouve généralement confiné à un rôle dans l’ombre. Rencontre avec Patrick Tamburrini, l’adjoint de Christophe Grégoire.
Patrick, comment vivez-vous votre statut de T2 ?
"Christophe me donne beaucoup de liberté. J’éprouverais des difficultés à n’être qu’un porteur de cônes. Notre duo est complémentaire, son calme contrastant avec mon tempérament de feu. Même si nos avis divergent parfois, nos idées sont souvent identiques."
Avant Seraing, vous avez eu une expérience au sein des jeunes du Sporting.
"J’ai séjourné deux ans à Charleroi, m’occupant des U16, U17 ou U19. J’ai eu l’occasion d’y retourner mais la distance a été un frein. Le Standard, avec son duo Verjans-Van Buyten, m’avait contacté au moment où j’ai rejoint le Pairay. Seraing m’a plu car j’intégrais le staff de l’équipe fanion. Puis le club avait de l’ambition, des objectifs."
Vous vivez votre troisième campagne au sein du staff sérésien. Avez-vous la volonté de devenir T1 un jour ?
"Je demeure ambitieux, de manière mesurée. Être T2 me plaît, mais j’aimerais une fois vivre avec mes idées. Pourquoi pas d’ici deux-trois ans, le temps que j’étoffe encore mon expérience. Diriger une équipe ne me fait pas peur, je suis convaincu d’avoir les épaules assez larges."
Et pour l’avenir proche ?
"Je suis en fin de contrat, il n’y a pas encore eu de discussion avec les dirigeants de Seraing. Je comprends cela car, avec le mercato, la direction avait d’autres chats à fouetter. J’habite à cinq minutes du stade, je suis proche de mon travail (militaire) et je me sens bien au Pairay. Ma priorité est donc de poursuivre à Seraing. Je ne peux cependant pas faire l’autruche et ne pas écouter d’éventuels discours de dirigeants d’autres clubs."
Justement, le visage de Seraing vient de changer lors du mercato hivernal. Cela modifie-t-il également l’approche du staff ?
"Le club tente de se professionnaliser et a amené des joueurs d’expérience envers qui on peut se montrer encore plus exigeant. Le niveau s’étant élevé, il est possible de travailler de manière plus ardue et d’aller plus dans le détail. Le noyau s’est étoffé qualitativement et quantitativement, la concurrence nous fait un bien fou, déjà aux entraînements."
"Il y a un vrai vivier à Seraing"
Coacher les U21 fait aussi partie des attributions de PatrickTamburrini, militaire de carrière. “Cela m’a permis d’apprécier l’évolution de jeunes joueurs comme Admi ou Cokgezen, qui ont intégré le noyau de l’équipe première. Voir tout ce que l’on a produit, notamment en raison de l’interdiction de transferts, au cours des dix-huit derniers mois, est rafraîchissant. Il y a un vrai vivier à Seraing et le travail des formateurs en amont est de grande qualité.”
Et l’ancien hargneux défenseur, passé notamment par Waremme, de poursuivre son analyse. “Quand Mohammed Admi a inscrit, alors que j’étais convalescent, ce but à Konkke (2-1), cela m’a fait un bien fou. Comme Jurdan, il est passé par mes mains. D’autres U21 sont proches d’une intégration au groupe de l’équipe fanion.”
Un exemple ? “Romain Vanboquestal, un défenseur arrivé en provenance du Standard.”