La P1 Liège reprend: un championnat qui monte en puissance
Selon les entraîneurs, la série devrait être plus relevée que la saison dernière.
- Publié le 16-08-2019 à 11h53
- Mis à jour le 16-08-2019 à 12h39
Selon les entraîneurs, la série devrait être plus relevée que la saison dernière. Trêve de plaisanteries, les choses sérieuses recommencent. Après plus de deux mois de repos, cette saison 2019-2020 aura une odeur très verviétoise (9 clubs sur 16) avec des formations aux ambitions bien différentes.
Le mercato
Comme chaque année, beaucoup de mouvements mais plus de transferts de choix. "Beaucoup d’équipes ont transféré des joueurs de plus haut et les équipes germanophones sont toujours difficiles à manier" , constate Jean-Yves Mercenier. Et Jean-Marie Raucq d’ajouter : "Quand on voit le budget de certains, c’est normal. Ils en ont un pour la D2, voire la D3."
Fort mais…
Tous s’accordent à dire que ce championnat sera plus fort et plus intéressant que la saison écoulée. "Elle ressemblera à celle d’il y a quatre, cinq ans" , dit Alain Colomberotto, d’Ougrée. "Ce sera plus disputé et une ou deux équipes vont lâcher plus vite", complète Gino Piol, à Rechain.
Jean-Paul Nyssen, l’actuel coach de Minerois, abonde dans le sens de son collègue sérésien. En y apportant une nuance pertinente. "Le niveau était plus relevé encore il y a quelques années, lors de mon passage à Aubel (NdlR : de 2011 à novembre 2015). La plupart des grosses cylindrées de cette époque n’ont fait que passer pour évoluer aujourd’hui en D2 amateurs."
Et La Calamine ?
Seul descendant de D3 amateurs, La Calamine peut-elle brouiller les cartes dans la course au titre pour son retour à l’échelon provincial ? Elle s’érige en principal outsider pour la plupart des observateurs. "J’ai une belle équipe… qui se serait sauvée en D3" , concède Serge Sarlette . "Mais sera-t-elle performante sur la durée ? La sauce doit prendre et l’étroitesse de notre noyau, liée au projet du club, constituera notre principal problème. Le titre ? J’y crois sans y croire."
Stade disonais : seul contre tous
Le Stade disonais fait l’unanimité. Avec un recrutement, non des moindres, ciblé en nationale, le titre lui est servi sur un plateau par les suiveurs de la série. Jean-Sébastien Legros se plie au petit jeu par la force des choses puisque l’objectif n’est nulle part ailleurs au Val Fassotte. “C’est de bonne guerre”, réagit l’entraîneur disonais, prêt à supporter cette étiquette. “Le groupe a de la maturité et de l’expérience. Ceux qui sont passés par le RFC Liège notamment savent ce qu’est la pression. Elle fait partie des paramètres à gérer pour réussir, à nous de la transformer en force positive.”
Davantage même en recette gagnante car on imagine aisément que l’investissement consenti cet été est de nature à ne plus faire ruminer certaines désillusions vécues lors des huit précédentes tentatives du club à s’extirper de la P1. “Dison n’a pas pris un virage à 180 degrés pour la cause”, s’empresse de dire Jean-Sébastien Legros. “Comme il n’y a rien de plus faux de penser que le club a triplé son budget d’une saison à l’autre. Contrairement à ce que j’ai déjà pu lire, Dison n’est pas qu’une équipe de vieux (sic. Il y a dans mon groupe neuf joueurs de moins de 21 ans.”
Un groupe ambitieux sur lequel il entend rapidement imposer sa (nouvelle) griffe de coach. “J’essaie de véhiculer un message dans notre façon de jouer. Je veux que l’équipe donne au plus vite une identité à notre jeu. Nos (bons) résultats d’avant-saison ne m’aveuglent pas mais je suis déjà très satisfait de la mise en place durant les quatre premières semaines de préparation.”
Sprimont et Melen : attention
Dans une même enquête menée auprès de nos entraîneurs, la majorité voit Melen et Sprimont mal embarqués : quatre voix pour chaque. Rappelons tout de même qu’il y aura au minimum trois descendants.
Une opinion qui ne fait pas peur à Youssef Solhi. “Nous voir descendant, ça joue dans la tête des adversaires. Nous devons le prendre comme une source de motivation. S’il y a du caractère et de l’orgueil, ça marchera. Cet article est à découper, à agrandir et à coller dans le vestiaire pour que les joueurs le voient toutes les semaines”, dit le T1 sprimontois.
Mais sur quoi se basent les entraîneurs pour donner cet avis ? “Sur l’âge et les noms. Car il n’y en a pas chez nous. Nous avons une équipe très jeune, mais il faut voir la qualité. C’est ça qui compte. Nous savons tous que ça sera difficile mais nous devons nous battre pour jouer au moins le milieu de classement”, poursuit Solhi.
Malgré tout, le coach se dit satisfait de la préparation. “Dans l’ensemble, c’est plutôt positif, d’autant plus que nous sommes toujours privés de deux éléments importants : Julien Rasquin et Landry Choupo. Nous verrons notre vrai niveau quand nous serons au complet.”
Mais aussi…
Outsider: Minerois est vu comme le club que l’on n’attend en principe pas dans le top 5 mais qui pourrait créer la surprise.
Top joueur: Selon la majorité des entraîneurs, Guillaume Legros (Dison) est le meilleur joueur du championnat. Son partenaire, Éric Vandebon, est deuxième.
Blessures: Arnaud Klein (WBO), Cédric Arend (Ster-Fr.) et Robin Bomer (Weywertz) sont les grands absents de ce début de championnat pour cause de blessures. Jacques Cimmaglichella (UCE Liège) s’est déchiré le ligament croisé et manquera l’entièreté de la compétition.
La première journée
- Malmundaria – Wanze/Bas-Oha Sa. 20 h
- Aubel – Fize Di. 15 h
- Melen – La Calamine Di. 15 h
- Minerois – Rechain Di. 15 h
- Ougrée – UCE Liège Di. 15 h
- Sprimont B – Amblève Di. 15 h
- Ster-Francorchamps – Geer Di. 15 h
- Weywertz – Dison Di. 15 h