Jupille: terre de bière et de basket où cinq clubs cohabitent

À Jupille, on retrouve cinq clubs de basket dans une commune de 10 000 habitants.

Patrice Sintzen
Jupille: terre de bière et de basket où cinq clubs cohabitent

À Jupille, on retrouve cinq clubs de basket dans une commune de 10 000 habitants. Cinq clubs de basket dans une commune d’un peu plus de 10 000 habitants, ça doit être un record du monde. Il est détenu par Jupille. Et si celle-ci est plus connue pour sa brasserie que pour la qualité de son basket, l’histoire du ballon orange n’en vaut pas moins le détour.

À l’heure où les clubs de sport ont tendance à s’unir, on nous assure qu’à Jupille, la dernière fois qu’il a été question de fusion, c’était il y a près de 40 ans. "Un politicien avait voulu fonder l’Entente Jupille. Il avait même organisé des matchs avec une sélection de joueurs des différents clubs, qui n’étaient encore que trois à l’époque. L’équipe avait fière allure mais le projet avait avorté parce que personne n’était prêt. Aujourd’hui, il y a moins d’antagonismes entre les clubs mais on n’a plus jamais évoqué l’idée d’une fusion."

C’est Alain Étienne qui nous raconte ça. Il est le président de Liège Atlas Athénée Jupille, le plus vieux matricule (57) et celui qui joue actuellement au niveau le plus élevé (R1). Il ne partage pas non plus la salle communale avec les autres. Club d’école, il a cherché refuge dans un projet avec Liège Atlas mais n’ambitionne pas d’aller plus haut. Par contre, c’est le seul club qui possède une véritable école de jeunes.

Le club en vogue du moment, c’est l’Étoile Jupille, qui est aussi le plus jeune. Il a été fondé en 1992 par des anciens d’autres clubs qui cherchaient une identité propre. Il n’aligne que deux équipes, dont une invaincue en P1.

"De 2004 à 2010, nous avons eu une équipe en R1 mais nous avons dû la scratcher par manque de moyens et repartir en P4", dit Michel Nihont, qui ne cache pas qu’il aimerait avoir des jeunes mais n’a pas suffisamment d’heures de salle pour cela. "Il y a quelques années, il avait été question d’en construire une autre mais le projet a avorté."

L’an dernier, l’Étoile aurait pu participer aux playoffs mais elle a refusé. Cette fois, elle se dit prête à jouer la montée.

Le club le plus glorieux de Jupille, c’est la Vaillante. Fondée en 1941 (donc avant Fayenbois, devenu l’Athénée Jupille) mais affiliée en 1943 seulement, elle était encore en D2 il y a 11 ans mais ne porte plus très bien son nom en ce moment et a dégringolé en P2 après le départ de son président. Aujourd’hui, elle tente de reconstruire. "Le sportif est encore un peu à la traîne mais la structure est présente. Notre slogan est Plus qu’un club, une famille et nous voulons lui faire honneur", dit Henri Olivier, dont la maman est secrétaire du club depuis 25 ans.

Le club du bourgmestre

Le troisième club le plus ancien de Jupille, c’est l’Avenir. C’est le club où le bourgmestre, Willy Demeyer, a usé ses premières chaussures. Il paraît qu’il n’était pas mauvais mais il était… myope.

Plus tard, il est devenu président du club dont l’équipe dames a joué en Régionale et a même éliminé un club de D1 en Coupe de Belgique en 2012.

Aujourd’hui, elle évolue en P1 tandis que l’équipe masculine occupe la 3 e place en P4. Enfin, il y a l’Amicale Athénée Jupille, fondée en 1981 et qui n’aligne qu’une équipe de P4.

“Chez nous, c’est le basket pour le plaisir d’être ensemble, dit la secrétaire, Marie-Christine Herman. Notre joueur le plus âgé a 47 ans et la saison dernière, notre président, Franco Baisi, a encore joué deux matchs à l’âge de 65 ans.”

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